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Anti-Propaganda

"Le Salaud du Livre" par pFr

“Le Salaud du Livre” par pFr

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Avons-nous enfin trouvé une raison de féliciter ReLIRE ? La tâche semblait impossible. Mais ce serait ignorer les multiples occasions où nous avons pu nous réjouir de la floraison d’arts visuels brocardant le maléfique projet de la Bnf. 

Il convient, en des temps aussi difficiles, de ne pas bouder notre plaisir, et de ne pas nous montrer aussi mesquins que l’adversaire.

Au moment où je reçois, de mon camarade pFr, une affiche que la Nitch-Crew a grand plaisir à afficher sur son mur (faites rouler une plus grosse imprimante !) et avant, grâce à un prompt plebiscite obtenu à l’applaudimètre maison, que le motif se retrouve bientôt sur nos meilleurs t-shirts de manifs… offrons-nous le plaisir de feuilleter (et relire !) les oeuvres graphiques diverses qui accompagnent le travail de la “résistance”.

En attendant la galerie complète prévue sur la Wiki-mode base Anti-ReLIRE.

ReLIRE ‘aspire’ nos oeuvres et ‘inspire’ nos artistes. Nous loueront ici davantage l’esprit de rébellion de ceux qui défendent âprement leurs droits que la machinerie ‘nationale’ qui n’a jamais visé un seul instant, la chose est sûre, à faire naître de nouvelles oeuvres.

LE LOGO DU PROJET ReLIRE…

Objet d’un nombre impressionnant de  caricatures /pastiches / détournements /… ‘correctifs’ ?…

(et d’un nombre presque aussi important de détournements linguistiques)

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ReLIRE by ReCALE

ReLIRE by ReCALE…

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La pétition anti ReLIRE sur change.org

“Si, en dépit de tous ces appels, ReLIRE et la loi qui l’encadre ne révisent pas leur copie, nous nous ferons un devoir de ne pas ReLIRE : nous refusons d’alimenter la machine aliénante, d’engraisser les abuseurs. Nous nous ferons un plaisir d’apporter plutôt notre soutien financier aux écrivains qui s’en iront, leurs œuvres sauvées du désastre sous le bras, bâtir ailleurs de meilleures structures de publication, aux éditeurs qui n’auront pas sacrifié leur sens de l’éthique et de l’esthétique à leur survie économique, aux libraires indépendants qui défendent tous ceux-là.”

La Pétition / opt-out des Lecteurs

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LA CAMPAGNE de “COMMUNICATION”….

et “l’Anti-Campagne”

Face au choix du Gouvernement d’ignorer et de minimiser la grogne, remplaçant l’obligation minimum d’avertir, de demander l’agrément et de proposer des contrats  aux auteurs qu’il prétend ‘saisir’ par une campagne d’affichage massif (et tardif) par voie de Presse… Les bannières “bucoliques et joviales” de ladite campagne (financée par fonds publics déversés au tonneau) furent viralement pastichées et détournées…

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Dites non à ReLIRE" par Long Shu publishing

Dites non à ReLIRE” par Long Shu publishing

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Et le petit chef-d’oeuvre d’humour de Biblionumericus.fr (Pour le 1er avril #ReLIRE montre son vrai visage“)

Le “poisson d’avril” de Biblionumericus

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DE “l’EXPLICITE CAUSTIQUE”

En version “icône”

ReLIRE Bay avatar - by Team Alexandriz

ReLIRE Bay avatar – by Team Alexandriz

Et en version “full revamp” du si décrié  (par ceux qui l’imitent et l’Hado-tour-de-pise’nt) “Pirate bay”

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relire_bay_team_alexandriz

“ReLIRE Bay” par la Team Alexandriz

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ReLIRE way - by captain Zaitzev

ReLIRE way – by captain Zaitzev for Nitchevo.net

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DU… “POSTER DE MOTIVATION”

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.resistance

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DU CARTOON / DE LA BD…

Notamment sur le site de la SNACBD

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“ReLire … entre les lignes” by Maëster

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“Relire … entre les cases” by Maëster

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“L’accord Cadre du 21/03/2013 entre le CPE et le SNE” by Duhamel

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“Oeuvres indisponibles – formulaire d’opposition” par Maëster

(un gros “personal fav” sur cette “tête pleine de boulons” ! ^_^)

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Et, au passage, un franc salut au SNAC-bd (Syndicat des auteurs de BD) pour leur position sur ce dossier.

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Dessin de Claude Ponti : "je n'ai pas à prouver que ce qui m'appartient m'appartient"

Dessin de Claude Ponti : “je n’ai pas à prouver que ce qui m’appartient m’appartient”

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Les artistes graphiques (et ceux qui le sont devenus par nécessité ?) ont été inspirés.

Nous attendons à présent les ARG et les un-fanfics !

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Les artistes, auteurs, lecteurs solidaires et sympathisants de tout poil sont vivement invités à montrer leur adhésion à la “Résistance Anti-ReLIRE” en affichant les “logos anti” sur leurs espaces webs. Yes you can!

A suivre !

LS/. – 4 Nitch!

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Et parce qu’il est dramatiquement certain que j’en ai oublié, ou manqué, quelques-uns… artistes et frondeurs de tout poil… signalez-nous vos oeuvres. Nous promettons solennellement qu’il s’agit d’un opt-in

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Templates de la communication ReLIRE : Le caviardage (raté) de Wikipedia

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Nous avons reçu hier soir, de nos contacts dans “l’opposition au projet  ReLIRE”, un communiqué concernant le vandalisme hautement suspect de la page ReLIRE sur Wikipédia.

Nous le reproduisons ici, comme nous avons été invités à la faire, en intégralité

Enjoy :

20 mai 2013

Quand la BnF caviarde Wikipedia…

A l’ère de l’information sur internet, la technique consistant à modifier massivement des pages Wikipédia sur les sujets contestés est largement connue, en particulier des politiques en période d’élection… la BnF espérait peut-être que son caviardage grossier en faveur de ReLIRE passerait inaperçu ? Raté !

Vers 15h15, un nouveau contributeur s’inscrit sur Wikipédia sous le pseudonyme de Lcervois. Après avoir indiqué être « amateur de culture, inscrit sur Wikipédia pour partager, contribuer et apprendredans les domaines du patrimoine, de la littérature, et des arts visuels », il commence à orienter très largement la page wiki du projet ReLIRE dans le sens qui arrange nos instances. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les critiques disparaissent de l’introductionle registre se voit purgé de ses erreurs, les modalités d’opposition deviennent simples, et on en passe !

Non content d’avoir purgé la page de ReLIRE de tout élément dissident, notre nettoyeur s’empresse d’enrichir la page des « Livres indisponibles » d’un bon gros pavé indigeste rempli de bonnes ondes commerciales.

Allez, on vous en sert une couche ?

  • « La volonté d’offrir une nouvelle diffusion aux livres indisponibles »
  • « Un mécanisme juridique destiné à faciliter l’exploitation numérique de ces ouvrages a été introduit par la loi du 1er mars 2012. »
  • « Il s’agit tout d’abord d’éviter le trou noir que représente le XXe siècle pour la diffusion numérique des livres français en permettant à des œuvres devenues indisponibles, dont certaines très récentes, de trouver une nouvelle vie au bénéfice des lecteurs. »

Ne riez pas, car comme dirait Coluche : « c’est avec votre argent ! ».

Par le Nerval de Garde

Ce document est mis à disposition sous une licence libre, C.C-by-S.A

Suite à une rapide réaction de la Rédaction de Wikipédia, l’article a été rétabli dans sa forme d’origine.

Le rédacteur Lcervois, appelé à se justifier, est resté à ce jour absolument silencieux, ce que l’on ne peut que déplorer, s’il est innocent des accusations portées contre lui.

L’affaire en Interne, sur Wikipédia

Etude du “cas” : Discussion utilisateur:Lcervois

Caviardage

Bonjour, en espérant que vous ne soyiez pas chargé par une agence de E-réputation de blanchir tout ce qui est en rapport avec le projetReLIRE, vos contributions sont très étranges. —Egyszarvúfej (heraldika,) fr -- tête de licorne.PNG Tsaag Valren () 20 mai 2013 à 16:18 (CEST)

Livres Indisponibles

Bonsoir, j’ai supprimé vos ajouts en les transférant dans votre brouillon, il faut mieux éviter de mettre 2 articles en 1 seul et amener vos corrections dans l’article déjà fait, pour permettre la clarté de l’article pour le lecteur. N’hésitez pas à me contacter. — Rome2 [Discuter], le 20 mai 2013 à 23:04 (CEST)

Caviardage confirmé

Voir http://www.actualitte.com/usages/comment-caviarder-wikipedia-au-profit-du-registre-relire-42482.htm – pr mémoire — Titou (d) 22 mai 2013 à 17:12 (CEST)

Cette “affaire” a été reporté sur l’entrée ReLIRE de Wikipédia en ces termes:

Volet judiciaire et réaction de la BnF face aux critiques

Début mai 2013, le collectif Le droit du Serf a déposé un recours pour excès de pouvoir contre la ministre française de la culture Aurélie Filippetti et le premier ministre Jean-Marc Ayrault, pointant dans le décret d’application de ReLIRE de nombreuses violations de lois européennes, comme la Convention de Berne, le Traité de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et la Convention européenne des droits de l’homme39,40,41.

La BnF semble, de l’avis de différents auteurs et éditeurs concernés par le projet, ignorer les nombreuses critiques du registre ReLIRE. Le 21 mai 2013, plusieurs blogueurs et le site d’information Actualitté notent ce qui ressemble à une tentative de caviardage de l’article Wikipédia sur ce projet, peut-être effectué par une agence de e-réputation mandatée par la BnF42. (la note 42 renvoyant à l’article de N. Gary sur ActuaLitté – cité ci-dessous)

:: Nota Bene 28 mai 2013 ::

La page utilisateur de Lcervois est seulement présente sur la version  française de Wikipedia

communicationfail

Pour suivre sur

Internet :

– La BnF caviarderait-elle Wikipédia par Lionel Davoust – 20 mai 2013
(repris sur Planète SF le 21 mai)

– Projet RéÉCRIRE par le Capt. S. Zaitzev du Nitchevo Squad – 21 mai 2013

ReLIRE se ReLIFTE sur Wikipedia par Natacha Giordano du Nitchevo Squad – 21 mai 2013

Comment caviarder Wikipedia au profit du registre ReLIRE sur ActuaLitté  par N. Gary 21 mai 2013

– Répercuté sur Facebook par Julien Morgan le 20 mai 2013

– Et à suivre, évidemment, sur le #ReLIRE sur Twitter

 

Autres visions :

Rémi Mathis / @RemiMathis / (Conservateur au département des Estampes de la BnF ; rédac’chef des Nouvelles de l’estampe ; président de Wikimédia France) – y a d’ailleurs commenté l’affaire en réagissant à l’article d’ActuaLitté (cité ci-dessus) en ces termes:

@TheSFReader Une institution qui décide de manière volontaire de falsifier les informations sur un projet #tadaadadadada<=musique de X-files

Ce qui a mérité un petit développement…

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Le bug de l’an 2000 a bien eu lieu : la dystopie ReLIRE donne raison aux auteurs SF

Lettre de Léa Silhol aux anciens auteurs des Editions de l’Oxymore, sur le Myspace “Oxymoriens”, le 06 avril 2013

 

dystop

Bonjour/ Bonsoir à vous tous
Ce mois-ci, la “loi sur les oeuvres indisponibles du XXeme siècle” a commencé sa triste carrière, par la publication de la première “liste” des ouvrages bon pour saisie par les huissiers de la BnF.
La grogne grandissante commençant à faire du bruit, la plupart d’entre vous doivent avoir entendu parler de cette “supposée avancée pour le Mônde numérique”.
Ceux qui croyaient, pour leur part, résider encore sur cette bonne vieille planète Terre apprendront avec intérêt qu’il existe un autre “monde”, donc, forcément parallèle, voireperpendiculaire, où les lois sont très différentes de celles de la biosphère humaine.
Ces aliens, cher explorateurs intergalactiques, procèdent d’une société qui, à l’instar de celles des insectes, a jugé bon d’abolir “l’individuel” au profit du “collectif”, et ne reconnaît plus que très partiellement le concept de “propriété intellectuelle” dont nous avions, nous, ici, rempli tout un Code (précisemment nommé d’après ladite propriété).
 
Nos ethnologues auraient pu trouver quelque intérêt à étudier cette étrange civilisation, et la comparer avec profit aux modèles entomologiques voisins. Et nos sociologues se seraient rengorgés en leur expliquant ce que tout un chacun sait fort bien : à savoir que leur pseudo-philosophie a toujours constitué un moyen commode pour les dictatures de brider le peuple dans son ensemble, et les ‘intellectuels’ en particulier. Rien de plus commode, pour transformer ces probables (trop) libres penseurs en portefaix, que de vendre le mythe qu’ils ont moins de droits que les autres hommes. Et qu’étant nés dotés de science, d’imagination ou de tout autre particularités bonnes à transformer en objets de divertissement, ils se doivent de donner à la communauté le bénéfice de ce bien injuste bonus. Nos sociologues rieurs auraient alors ouvert leurs livres d’histoire, et fait lire à ces idiots d’extraterrestres les fiches synoptiques concernant le stalinisme, le maoïsme, et toute autre fiche concernant la répétition de cette ruse éculée : le “bien du peuple” (la masse des consommateurs) justifiant la mise à sac de la minorité créative.
Hélas, tandis que nous regardions ailleurs, ces Body-Snatchers nous avaient envahis. Et nous voici sous leur règne.
Cela pourrait, diraient certains, constituer un bon début pour une dystopie. Mais l’attaque sur les livres a déjà fait l’objet de tant de scenarii de cet ordre que ce ne serait qu’une énième redite. C’est le problème de la littérature d’Anticipation, non ? Elle est assez souvent mariée à la Loi de Murphy. Nous devrions instituer un Prix Cassandre. Histoire de consoler ceux qui auront trop bien rêvé l’obscurité du Futur ?
Enfin. rien ne sert d’être trop tristes. Ce n’est pas la première fois que la France est envahie, n’est-ce pas ? Les vieilles règles s’appliquent : la population se divise en pour ou contre. Censément pour des raisons-bien-raisonnées (vendues en kit), mais en réalité, évidemment, pour des motifs basiques “d’intérêt personnel”.
Les nouvel Etat a donc décrété que toutes les oeuvres parues avant 2001 et qui ne sont plus disponibles à la vente étaient “orphelines”. Dans la mesure où il serait “impossible de retrouver les parents” (nous), la BnF, sous le masque terrifiant de froideur d’une ASE made in Hell, va donc les “placer” dans des familles d’adoption. De façon à ce que ces “pupilles” ne leurs coûtent pas trop cher, par rapport à ce que le commerce de leurs charmes va rapporter, ils vont les “dématérialiser”. Et donc les mettre sur le trottoir des autoroutes de l’information… en version numérique.
Il ne faut pas pousser, quand même. C’est déjà assez que la Nation doive prendre soin des enfants que vous avez, ô parents indignes, abandonnés. vous ne voulez pas non plus que l’affaire coûte de l’argent au Peuple que vous, parasites marginaux, grevez déjà exagérément ! Tst, méchants chiens. L’on peine à souffrir, à la BnF, votre ingratitude. On vous soupçonne, à tout ce bruit que vous faites, de “porter des jeans”, comme ces jeunes arrogants de Google Books, quand ils ont passé ces Nobles Huis en s’imaginant, les fats !, qu’ils pouvaient prétendre à s’emparer de notre Patrimoine.
(Ne le niez pas : vous portez des jeans. J’en vois qui en portent, si fait).
Il y aurait beau voir que des gens ainsi vêtus aient des droits, à l’heure du Numérique, et de l’esprit de Ruche. Fi !
S’il vous semble bien surréaliste que des gens ayant l’estomac de gloser sur la valeur du “monde moderne” et du numérique ne puissent vous trouver sur vos sites, les réseaux sociaux où vous traînez vos denims, ou, osons! par le truchement des Sociétés de collecte de droits auxquels certains d’entre-vous appartiennent, (et notamment la Sofia, partenaire de leur système) c’est que vous êtes de mauvais sujets. Car vous voulez encore donner du travail à l’Administration, alors qu’elle est déjà bien bonne de prendre en charge vos orphelins.
Que nenni.
C’est à vous, donc, d’aller vérifier, une fois l’an, le nouveau tronçon de “la Liste”, affiché sur le mur du registre ReLiRE, hébergé par la gracieuse BnF. Et, si d’aventure vous reconnaissez l’un de vos mouflets, il vous appartient de le réclamer avant qu’on ne le désincarne, et qu’on ne le ‘livre’ aux ‘adoptants’ choisis par l’état.
Vous irez sur la base une fois l’an, mais prenez un baise-en-ville, surtout, car vous pourriez y passer un certain temps, les moyens de recherche étant parfaitement assortis aux “connaissances extrêmes de la modernité du monde numérique” démontrées par ces messieurs.
On va vous demander de prouver votre paternité, alors n’oubliez pas de vous laver les pieds avant d’entrer dans l’Auguste Edifice, mais aussi votre vilaine bouche avant de cracher votre ADN dans le flacon. (vous pouvez conserver vos jeans, par contre, bande de djeuns, vous n’abuserez personne en vous endimanchant).
Je vous passe les détails.
Brisons là, comme on dit à la Bnf.
Pour ceux non familiers encore de cette ‘nouveauté’, une bonne plateforme-relais, ici, pour explorer un peu le concept.
Et pour aller pointer devant le guichet de la Ruche et chercher dans la liste de nom de vos gamins, c’est Par là.
Ne trainez pas : le compteur tourne. Vous avez moins de 6 mois, et la procédure estlongue.
Et… pour ceux qui ne l’ont pas encore fait (parce que nous sommes parfois tête-en-l’air, nous autres), il y a un Petition à signer, et c’est ici que cela se passe
Les écrivains, anthologistes, traducteurs toutes catégories confondues (fictions comme essais) sont concernés, y compris les auteurs étrangers traduits.
Mais également les illustrateurs, et artistes “d’arts visuels” de toute sorte rattachés aux livres en question.
Vous trouverez un peu partout sur le web des conseils pour éviter les pièges de la base, et pouvez suivre le stream sur Twitter sous le #ReLire.
***
En ce qui concerne nos “crimes communs” : aucun des ouvrages “éligibles” de l’Oxymore ne figure pour l’instant dans la base. Ce sera probablement pour une prochaine fournée, mais pour l’instant les auteurs “D’Ainsi Soit l’Ange ” ou de “Vampire, Portraits d’une Ombre” par exemple, n’ont pas, normalement, à s’alarmer. (nous avons vérifié avec maniaquerie, bien sûr).
Avertissez vos amis artistes.
Cela vaut pour les auteurs mais aussi pour les lecteurs. Avertissez les artistes que vous aimez du danger qu’ils courent. C’est sérieux. Très.
Merci d’avance.
Des insectes qui enfoirent Neil Gaiman et Zelazny ne peuvent pas être fondamentalement bons.
Heureusement que Bradbury n’est plus là pour voir la… température grimper !
Good night and good Luck
LS pour L’Oxy-Team
que vous retrouverez, comme il se doit, au front,
en première ligne.
© Lea Silhol – Ici reproduit avec la permission de l’auteur (n’en déplaise à la BnF)
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Principes de Suspension de la Crédulité (Polaroid introspectif de ReLIRE)

Lettre de Léa Silhol à ses lecteurs sur son blog @ Myspace – 25 mars 2013

(Le présent texte est ici reproduit avec la permission de l’auteure )

"K-exit" by LS

La littérature, pour fonctionner, nécessite la mise en place d’un principe portant le joli nom de “suspension de l’incrédulité”. Cela consiste, pour l’auteur, à donner à sa fiction l’apparence de la “réalité”, au point que le lecteur oublie qu’il est en train de lire, pour s’immerger / ressentir / vibrer au rythme de l’histoire. Dans le cadre de cette enclave de temps presque miraculeuse, et incontestablement magique, nous échangeons notre réel contre un autre, si irréel qu’il puisse être concrètement (dans le cas, par exemple, des littératures de l’imaginaire). Pour cela, évidemment, l’auteur doit poser un décor / des personnages / une intrigue… crédibles. Pas de bon bouquin sans ce pré-requis : que cela puisse paraître réel, même si cela implique des dragons, ou des voyages dans le temps, ou… (osons) des politiciens honnêtes.

Je dois avouer que, lorsque j’ai lu le projet sur ” l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle”… mon incrédulité n’a tout simplement pas pu se “suspendre”. J’ai contemplé cet OVNI avec l’oeil ahuri qu’on réserve à un épisode de ces séries des années 80, où les costumes des monstres camouflent si peu leur matériau à base d’hydrocarbures que l’on peut presque (avec les yeux !) percevoir l’odeur du plastique.

cette “Loi”.

Ubuesque, surréaliste, dada, incroyable…. impossible.

Un hoax, forcément.

Je dois souligner ici un détail à décharge : je suis amoureuse du CPI (le Code de la Propriété Intellectuelle, permettez qu’à l’avenir je me contente du sigle, par commodité). Je suis tombée amoureuse du CPI à la première lecture. Découverte qui accompagna les travaux de création de l’Oxymore. Je m’étais mis en tête, voyez-vous, puisque les contrats des auteurs allaient dépendre de mon poste, d’apprendre le CPI, peu ou prou, par coeur. Et je lui ai immédiatement voué un amour particulier, que seules les modélisations de tétraèdres, la toujours crucifiante beauté de la quadrature du cercle et le ruban de Moebius avaient pu jusqu’alors m’arracher. Le CPI, vous voyez, était beau, cohérent, limpide, juste comme seules peuvent l’être habituellement, les suites mathématiques.

J’ai “signé”, pour l’Oxymore, quelques centaines d’auteurs, dont beaucoup d’étrangers. Et à chaque fois qu’un Américain m’a dit que nos lois concernant la littérature étaient les plus belles du monde, et à quel point ils nous les enviaient… je dois confesser avoir ressenti le pétillement (rarissime chez moi) du… chauvinisme.

Cet édifice, défendu et accouché par des auteurs engagés, a tenu longtemps. Au point que, peut-être, j’ai rêvé qu’il serait plus impossible à révoquer que d’autres institutions, pourtant plus fondatrices, que nos derniers présidents ont fait choir de leurs autels.

Je me trompais, évidemment.

Nos législateurs viennent de démontrer avec un brio digne du Cirque Pinder que passer du “meilleur” au “pire” est pour eux un exercice acrobatique infiniment aisé.

Sans aucune transition, pause, ou état d’âme, notre statut, jadis enviable (donc), est tombé au dessous, même, de la condition générale humaine, ou citoyenne.

Hier encore, il fallait attendre 70 ans après la mort d’un auteur pour que son oeuvre “tombe dans le domaine public” (j’ai toujours trouvé le mot “tomber”, dans ce cas, particulièrement intéressant à méditer).

Du vivant de l’auteur, de ses héritiers et/ou ayant-droits mandatés, et sans que l’absence des uns ou des autres invalide ce délai légal de 70 années, les créations de l’esprit étaient reconnues et protégées, du seul fait de leur existence. Nul, évidemment, ne pouvait les imprimer, publier, transmettre, diffuser etc. sans l’accord de leur auteur, et un contrat en bonne et due forme formalisant cet accord. Même les droits seconds transmissibles à des tiers (reprises en poche, Club, version radio, etc.) ne pouvaient être cédés par l’éditeur sans aval de l’auteur.

Magnifique. Logique. Équitable.

Sans transition, donc, vous vous réveillez un matin, et apprenez que “l’État” (et ses partenaires privés) s’est octroyé le droit de numériser et diffuser les “oeuvres indisponibles” publiées au XXe siècle. Hier, donc. Parce que le XXe siècle… c’était hier. Les auteurs sont, pour la plupart, encore vivants. Ils n’ont été ni consultés, ni avisés. Et leur accord n’est pas nécessaire, ni tenu pour avoir une quelconque valeur. On nous dit vaguement, sans guère plus de précisions, que des royalties seront versées, en partie aux auteurs, et en partie aux éditeurs qui ont failli, pourtant, à remplir leur devoir contractuel de maintenir l’oeuvre en disponibilité, et commercialisation, et/ou à de nouveaux éditeurs exploitants des versions numériques, qui nous seront imposés (nouveauté notable) sans choix aucun. Pas de termes négociés ou négociables, y compris sur le montant en % desdites royalties, et les dispositions contractuelles. Celui qui, régaliennement, vient d’opérer une saisie sur vos oeuvres, vous donne ce qu’il veut. Ce qui revient à dire que nous sommes devenus, donc, des mendiants, soumis à une aumône dont notre ravisseur fixe seul le montant, et la forme. A qui il donne, et combien, et, de même, à qui il s’arroge le droit de céder vos droits de publication. Publication numérique (pouah !) , avec validité de 10 années.

Voilà, vous venez de vous faire plumer. Eh, il ne fallait pas faire de vous-même des êtres de plume, non ?

N’avez-vous aucun moyen de vous y opposer ? Si. Votre nouveau proxénète n’estime pas avoir besoin de votre assentiment, mais admet du bout des lèvres votre droit à refuser l’affaire.

Afin de montrer aux auteurs tout le respect et l’estime qu’il leur porte, le système ReLIRE leur donne accès à une base où la “liste” des oeuvres éligibles est publiée.

Le pauvre auteur peut aller, si cela l’amuse, y taper son propre nom, et voir si, d’aventure, il est au menu du prochain banquet. S’il est malin, il tapera chaque titre d’ouvrage concerné, également. Le référencement fait par ces “protecteurs des arts” étant aussi défaillant que la réflexion ayant abouti à la Loi en question. Anthologies, ouvrages critiques collectifs, etc. ne sont pas listés avec le rôle de tous les auteurs participants. Si vous voulez repêcher tous vos bébés, vous avez intérêt à avoir conservé une bonne liste chronologique de vos agissements.

Une fois parvenu cette déjà bien fastidieuse étape, vous vous confronterez à une interface de déclaration en ligne dont la forme archaïque ne peut s’expliquer que par une volonté de décourager le combattant sur son trajet. Vous ne créerez pas un “profil auteur”, et vous devrez retaper vos noms, pedigrees, adresse, etc. (et capcha, bien-sûr) sur chaque fiche : une par livre, une par texte. Si vous avez été prolixe, vous commencez déjà à vous en repentir, et à maudire d’importance vos ‘bonnes fortunes’ passées.

C’est fini ? Que nenni.

On vous donnera un n°, et la liste des diverses preuves à envoyer à la BNF pour qu’ils “étudient votre demande”. Car vous allez devoir prouver, sans preuve ADN clairement définie, que le bébé est bien de vous. Ce qui signifie, évidemment, qu’ils peuvent rejeter votre demande. Les relents de malveillance, de mépris et de mauvaise-foi arrogante de tout le système sont si puissants que vous ne pouvez, légitimement, que remettre en cause l’équité du “jugement” en question.

Vous avez six mois (notez que vous n’avez pas été averti de la situation, n’est-ce pas ?). Au terme de ce compte à rebours, vous entrez dans la zone où annuler cette dépossession sera si ardu que vous préfèrerez recourir à une demande de citoyenneté dans quelque Cercle infernal made in Dante. Là-bas, au moins, le fait que tout espoir soit laissé en douane est inscrit clairement sur les huis. Il faut bien, ici aussi, reconnaître la supériorité, en termes de respect des Droits de l’Homme, de l’Hadès sur la Nouvelle-France. Et n’est-ce pas hilarant ?

Il va sans dire qu’un auteur n’est pas autorisé à refuser, en bloc, la numérisation et mise sous tutelle & curatelle par une “société de gestion collective” (comme cela sonne divinement… bolchevik) de “l’ensemble de son oeuvre”. Non non non. Cela reviendrait à rendre l’évasion un peu trop simple, n’est-ce pas ? Il devra guetter son nom sur “la liste”, et recommencer le parcours du combattant pour chaque texte.

Comment va, à ce stade, votre “suspension d’incrédulité” ?

Allons plus loin :

– Les illustrateurs logent à la même enseigne.

– Les traducteurs ne sont même pas évoqués (mais sont listés à la même enseigne)

– Et… oui, les auteurs étrangers, en totale violation des contrats signés avec les repreneurs français, et des lois de leurs pays d’origine, sont logés à la même enseigne.

Incroyable ? Certes. Mais… vrai.

Les grandes lignes du décor étant posées, examinons le talent des acteurs : Pourquoi ne demande t-on pas la permission aux auteurs ? Parce que, (wah la vache), les auteurs sont “trop durs à trouver”. C’est cela, mon cher. (nous verrons en aparté le concept hilarant des “oeuvres orphelines”). Les auteurs (alias “mendiants”) sont plus aisés à trouver pour leur donner l’aumône que pour leur proposer dignement des contrats, c’est certain !

Il ne s’agit là que d’un des chef d’oeuvres de mauvaise-foi (sur une bonne quinzaine) que recèle cette loi conçue avec les pieds, pensée du bout des dents, rédigée avec les fesses (voyez comme je suis polie) et défendue avec les compétences rhétoriques de comiques troupiers. On nous prend pour des cons ? OUI. Et on n’a même pas le respect ou la classe de nous envoyer des interlocuteurs capables de laisser peser un “doute légitime”.

Bref, c’est non seulement un outrage absolu au bon sens, au bon droit, et aux Conventions de Genève concernant le traitement des prisonniers, mais, pire encore, une insulte à notre intelligence, un affront à la philosophie, un crachat à la face de tous les auteurs dont ce pays accouche, et qu’il enterre avant de les encenser, et une infusion de vulgarité d’un tel tonneau que même Gargantua s’est reconnu incapable de la déglutir.

Il me peine de le dire, car j’ai toujours été de tempérament “gascon”, et plus disposée à prétendre mépriser les camouflets qu’à m’en plaindre, que personne, à moins d’être sociopathe, ne peut sortir indemne de l’outrage que constitue ce traitement.

Les oeuvres de l’esprit ne sont pas des productions industrielles. Elles n’en ont ni les matériaux, ni l’inertie.

Les auteurs, c’est de notoriété publique, sont par nature et obligation des créatures sensibles, dont la relation avec leur art est merveilleusement exprimée par un terme juridique de l’ancien CPI : “droit – de – paternité”. (si ce n’est pas exemplairement parlant, tous ces termes afférents à la famille, Ô amoureux de sémantique !)

Mon but n’étant pas, ici, de pratiquer l’autopsie in vivo du monstre qui nous occupe — cela a été bien fait ailleurs, en divers points du web faciles à débusquer au fur et à mesure que le buzz enfle — quittons le territoire aride et jargonesque de la Lettre de la Loi (notez le singulier) pour aller droit au pays perfide du grotesque : l’Esprit de ladite Loi, donc, ou plus précisément son absence assourdissante.

Le “facteur humain”, donc, ce grand oublié de l’opération.

THIS IS WHAT IT FEELS LIKE

de l’intérieur…

– Chercher son nom sur la liste ne se peut comparer, métaphoriquement, qu’à ces scènes cinématographiques où une mère, une épouse, un frère (etc.) cherche sur un panneau d’affichage, en temps de guerre, le nom de quelqu’un qu’il aime dans la liste des disparus et des tombés. (en espérant de façon si tangible ne pas l’y trouver)

– Voir qualifier ses oeuvres, de son vivant, “d’orphelines” est aussi destructivement choquant que l’idée que l’école / le collège / le lycée, puisse ainsi déclarer nos enfants comme orphelins parce que l’administration en question aurait égaré notre numéro de téléphone, et perdu la science du bottin. Et que donc, sur cette base d’une légèreté incontemplable, l’Education Nationale les livre, sans plus de circonvolutions, au circuit de l’adoption.

– Voir nos droits ainsi abrogés, froidement et sans palier, est un viol. Il n’y a pas d’autre mot, et il n’est pas, même ainsi, assez fort pour refléter intégralement le ressenti d’un artiste véritable ( = investi viscéralement) confronté à cette situation.

Le fait que ce viol (collectif, mais bien “géré”, n’est-ce pas) se produise dans un pays réputé “hier” pour la justesse exemplaire de ses Lois concernant les créateurs… nous oblige à ajouter qu’il se rapproche donc d’un viol commis *dans le cercle familial* (facteur aggravant s’il en est). c’est ici votre père, garant naturel de votre sécurité, qui vous viole, et vous donne à vos oncles, frères, collatéraux divers, avant de monnayer la “suite” à l’échelon national.

– Voir nos livres (nos “enfants”) « orphelins » (le terme est d’eux) nous être enlevés sans préavis et donnés à “adopter” (oui, ce terme-là aussi est d’eux) à n’importe qui est, tout simplement, exactement cela. Le reflet en réduction de ce que serait cette situation, si elle concernait nos enfants de chair, et non de papier.

– La perte de confiance en l’équité de l’État ; la remise en question des fondations-même de la vocation d’artiste ; et la perte de tout désir de relâcher un nouveau “bébé” dans ce mixer sont impossible à quantifier. Et je ne parle même pas des méditations philosophiques sur l’intérêt, stricto sensu, de continuer à vivre dans un monde aussi corrompu, amoindri, et ne se donnant même plus la peine de travestir son faciès de moissonneuse-batteuse.

AINSI PARLAIT CASSANDRE, DEVANT LES PORTES SCÉES

Nul n’a besoin d’un bien grand don de voyance pour prévoir certains effets de cette abominable transformation du CPI :

– Arrêt brutal de certaines carrières et retrait complet des auteurs sur toute île déserte accessible.

– Renonciation des “talents à venir” à s’engager, purement et simplement dans cette voie, par refus réaliste et responsable de se vouer sciemment à un système aliénant.

– Dépression chronique sur quelques milliers d’individus, et cortège afférent de “trous dans la sécu” localisés aux portillons de toutes les niches psychiatriques, centres pour alcooliques, et cliniques de désintox.

– Suicides. Oui, j’ose. Car si on s’ôte si facilement la vie dans des *administrations* pour cause de conditions de travail difficiles, harcèlement hiérarchiques et etc…. quid d’un un créneau où la vocation est aussi éloignée d’un “job alimentaire” que l’on peut l’être, et le rapport au “job” aussi passionnel que possible ?

– Refus, bien évidemment prévisible, des auteurs et éditeurs étrangers de céder les droits de traduction et publication aux éditeurs français, par crainte légitime du devenir des dites traductions si l’éditeur français venait à ne pas maintenir la disponibilité du livre. (on croit rêver !)

Bénéfice net :

– Des dégâts massifs et inévitables sur la production des auteurs déjà en activité.

– Des dégâts massifs et inévitables sur la production future des auteurs francophones ne relevant pas à titre personnel d’un courant SM.

– Des dégâts massifs et inévitables sur le quota des oeuvres étrangères proposées en traduction française.

= un appauvrissement inévitable de l’offre, tous rayons confondus. Des litiges internationaux à n’en plus finir. L’exacerbation des clivages entre les acteurs de la chaîne du livre. Une baisse afférente de la qualité de vie tant des producteurs que des consommateurs.

Le ravalement de la culture et de ceux qui la “produisent” à un rang inférieur à celui des serfs du moyen-âge.

Une production littéraire post-2013 prévisiblement inférieure à celle pré-2013, aboutissant au postulat que l’État estimerait, donc, que les oeuvres indisponibles du XXe siècle avaient été, bien qu’écrites par des serfs, d’une qualité inhérente plus élevée (d’où obligation vitale de les rendre “disponibles” au détriment de leurs créateurs) que tout ce que le XXIeme siècle pourrait nous donner, si nous ne nous acharnions pas à l’amputer de ses ailes (plumes comprises, cela va de soi).

Bien évidemment l’Etat ne pense rien de tel.

Si les rédacteurs de cette pantalonnade ont “pensé” de quelque façon que ce soit, avant de pondre ce chef-d’oeuvre, ils l’ont fait dans un mode binaire ne permettant pas à des êtres humains de le déchiffrer.

Mais… essayons.

TENTATIVE DE PARLER LE SABIR DE L’ALIEN QUI PRÉTEND NOUS RELIRE

La valeur, l’utilité, la *nécessité* de la Culture n’a pris aucune place dans la conception de cette soi-disant “Loi”. L’Argent, seul.

Devrait-on dédouaner les rédacteurs de ce massacre, sous prétexte qu’ils sont si visiblement illettrés ? Des esprits plus pragmatiques que le mien le pourraient peut-être, si ces bouffons se montraient meilleurs comptables que penseurs. Mais s’il s’agit ici de générer du profit sur la laine des jeunes moutons, / sous la justification à demi avouée de financer le programme de numérisation des oeuvres des morts en égorgeant à vif les vivants / … alors l’opération, même inique, peine à tomber plus droit (à défaut d’oser dire ‘plus juste’) que ces vagues justifications culturelles. C’est brader le présent et l’avenir de la Culture pour un petit prix, pour des miettes, des rogatons, et des pièces plus jaunes que la face desdits législateurs, (ou le manque éclatant de Face d’iceux, selon le patois de Marseille). C’est bien cher payer, pour un bénéfice aussi médiocre, que d’infliger une violence aussi massive à une minorité, quelle qu’elle soit, de sa propre population.

L’injustice flagrante, si institutionnalisé qu’elle soit, n’en est pas pour autant *rendue* légale. Une Loi indéfendable, conçue par des fous pour des hommes-bouliers (incompétents de surcroit), votée un jour de somnolence par quatre barbons cacochymes dans un hémicycle pompeux, – si doré sur tranche qu’il soit-, n’y gagne pas la légitimité morale et juridique que le bon sens, le bon droit, et le la base-même de nos philosophies éthiques lui refusent.

Une loi illégale n’a pas force de loi, quelles que soient les apparences qu’elle se donne. Principe d’invalidation que même les Lois reconnaissent, et pour cause. La pomme de l’abus ne tombe jamais bien loin de l’Arbre des puissants, c’est l’axiome-même de la “tentation”, n’est-il pas ?

Et il convient ici de relire tant les dispositions maritimes concernant l’obligation de mutinerie que les traités fondateurs du devoir de désobéissance civile (à commencer évidemment par Thoreau, avant que nos ‘élites’ votent une Loi concernant ceux qu’il convient de ‘dénumériser’).

Pour finir : si nous étions paranoïaques, et mettions ceci en corrélation avec l’appauvrissement continuel de notre système éducatif, et la main-mise de plus en plus lourde de la loi de marché sur toutes-autres-lois-du-monde-existant-ou-restant à inventer, nous pourrions légitimement nous demander si cet “épisode” ne vise pas à un même but : tuer dans l’oeuf tout principe de science, de réflexion, de création, et donc… de Liberté.

L’Industrie-Reine-du-Monde n’a pas l’usage de citoyens éclairés. Il suffit d’éteindre, une à une, toutes les lumières. Abaisser le niveau de lecture des “consommateurs”, et leurs facultés de jugement et de discernement, puis décourager les penseurs de penser et les artistes (ces agitateurs natifs) d’écrire. Et puis… ? Ah, vous savez bien quoi.

Mais nous ne sommes pas paranoïaques, n’est-ce pas ?

N’est-ce pas ?

N’est-ce pas ?

Voilà le crime. Voilà les acteurs de la pièce. Voilà notre scène posée, et le prolégomène récité.

Tout le monde connaît, en terres de SF, la température de ce fahrenheit. Nul besoin, j’espère, de pousser plus loin ce dessin.

Les auteurs refusent. Tous ceux qui ne le feraient pas seraient des jaunes, des imbéciles, et des imposteurs.

Et beaucoup d’éditeurs, tout autant, refusent. Agir autrement justifierait tout le mal que si souvent, à tort ou à raison, on pense d’eux.

Je me demande ce que les Hommes-Bouliers feraient, si un nombre conséquent de “consommateurs” s’engageaient, par avance, à ne jamais acheter un de ces ouvrages volés, et à boycotter l’intégralité du catalogue des éditeurs “adoptants” qui tremperaient dans cette magouille.

Je me le demande, oui.

Je me demande, plus que tout, si je dois regretter la folie que j’ai faite en livrant mes mots, mon sang, mes rêves, mon âme à cette broyeuse.

C’est sans aucun doute ni aucune restriction ou réserve que j’affirme : si cette “Loi” “avait existé avant 1998 vous n’auriez jamais lu un seul mot de moi.

Mais je me demande aussi, au-delà de la réaction personnelle, nécessairement épidermique, que cette situation m’inflige… à qui profite ce crime.

Bénéfice pour les auteurs = 0

Bénéfice pour les éditeurs traditionnels (de taille petite à moyenne) = 0

Bénéfice pour les lecteurs = 0

Bénéfice pour la “Culture” = 0

Bénéfice pour la diplomatie internationale = 0

Bénéfice pour la paix sociale et la concorde = 0

A qui profite ce crime ?

Sommes-nous dirigés par des P4, des P3, ou est-ce pire encore que cela ?

A suivre….

Léa S.

    Principe de Suspension de la Crédulité – Durablement insoluble, dans un univers de plus en plus insalubre. 

Pour observer la disgrâce de la BNF, et la dégradation irréparable de ce jadis auguste bâtiment, c’est ici :

http://relire.bnf.fr/accueil

N’oubliez pas vos sels, et vos masques à gaz, surtout !

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ReLIRE face à la CJUE : l’Europe rend justice aux auteurs français !

Hier :

Ceux qui ont suivi les épisodes précédents de la saga ReLIRE le savent : suite à la mise en application, en 2013, le la “Loi sur les œuvres indisponibles du XXè siècle” un Recours (1) en excès de pouvoir fut présenté devant le Conseil d’État français.

Cette action en justice, inlassablement présentée par la partie adverse comme le fait de “deux auteurs seulement”, était menée par Yal Ayerdhal et Sara Doke pour le Droit du Serf, structure qui s’est jointe au Recours, ainsi que trente-cinq auteurs et artistes de l’hexagone et l’association Autour des auteurs.

Le Conseil d’État renvoya le cas devant le Conseil Constitutionnel qui statua (je paraphrase) que les auteurs, certes, étaient bien lésés par cette loi, mais que “l’intérêt général” voulait que, ma foi, on passe allègrement au-dessus de ce détail.

Le dossier, renvoyé devant le Conseil d’État, aboutit enfin sur le bureau de la Cour de Justice de l’Union Européenne, dans la mesure où une partie des arguments s’appuyaient sur les contradictions de ses dispositions avec les termes de la directive européenne sur le droit d’auteur.

L’Avocat général rendit alors un rapport favorable aux auteurs (dont nous avons déjà parlé ici = Captain Europa envoie la France ReLIRE sa copie )

Aujourd’hui

Le 16 novembre 2016, la CJUE statua enfin, confirmant que les préventions des plaignants étaient fondées.

D’entrée, la Cour souligne que la France a fait cavalier seul : elle a ajouté une limitation au monopole des auteurs non prévue par la directive en vigueur. Et pour la CJUE, pas de doute : en dehors des cas prévus par le droit européen, et même si la numérisation des oeuvres indisponibles est un beau projet, « toute utilisation d’une oeuvre effectuée par un tiers sans un tel consentement préalable doit être regardée comme portant atteinte aux droits de l’auteur de cette œuvre ». Par définition, donc, ajouter une brèche non prévue par la directive est attentatoire aux intérêts des auteurs.

Mais, question immédiate : peut-on malgré tout déduire du silence d’un auteur, son consentement à nourrir la base ReLire, pour le plus grand plaisir de la SOFIA ? Non, enchérit la Cour ; un tel accord implicite ne peut se déduire qu’à la condition que l’auteur dispose d’une « information effective et individualisée » qui fait ici défaut.

(Nextinpact)

Le jugement est assez marqué pour que la presse le manifeste au travers de titres ‘expressifs’ : “La CJUE décapite ReLire” ;  “L’Europe abat la loi Oeuvres indisponibles, pour avoir méprisé les auteurs” ; “le registre français des livres indisponibles, épinglé par la CJUE”…

ActuaLitté résume :

Si la condamnation de la France ne faisait pas trop de doutes, dans l’affaire portée devant la Cour de Justice de l’Union européenne, la décision est sans appel. L’ensemble du projet de numérisation des livres indisponibles, réédités en format numérique sans l’accord préalable des auteurs, est dénoncé comme illégal. (…)

Si la Cour a suivi les conclusions de l’avocat général, elle est encore plus ferme dans la condamnation du projet français.

Effectivement, nous aurions du mal à nous plaindre de la teneur de ce jugement, qui fait montre d’une bonne estimation des problèmes et lésions causées par ReLIRE aux auteurs.

Le principe d’opt-out est particulièrement visé :

En effet, en l’absence d’information préalable effective relative à cette future utilisation, l’auteur n’est pas en mesure de prendre position sur celle-ci et, partant, de l’interdire, le cas échéant, de sorte que l’existence même de son consentement implicite à cet égard demeure purement hypothétique.

Mais également (et c’est en ceci que cet arrêt dépasse les espérances des plaignants), le rôle donné à l’éditeur dans le processus. Il est précisé que seul l’auteur peut décider de mettre fin à l’exploitation ReLIRienne de l’œuvre, sans avoir à trouver un “commun accord” avec l’éditeur, comme l’envisage le texte français.

Dans le contexte d’une loi établie au seul bénéfice des éditeurs, (et en particulier des éditeurs ayant préalablement failli à l’obligation d’exploitation suivie de l’œuvre, et qui se voient proposé — rappelons-le gaiement — de ‘reprendre’ une œuvre dont ils avaient auparavant interrompu l’exploitation, sans accord de l’ayant-droit unique) c’est là une disposition particulièrement bienvenue !

La conclusion de la CJUE tombe  donc comme un couperet :

l’article 2, sous a), et l’article 3, paragraphe 1, de la directive 2001/29 doivent être interprétés en ce sens qu’ils s’opposent à ce qu’une réglementation nationale, telle que celle en cause au principal, confie à une société agréée de perception et de répartition de droits d’auteurs l’exercice du droit d’autoriser la reproduction et la communication au public, sous une forme numérique, de livres dits ‘indisponibles’, à savoir des livres publiés en France avant le 1er janvier 2001 et ne faisant plus l’objet ni d’une diffusion commerciale ni d’une publication sous une forme imprimée ou numérique, tout en permettant aux auteurs ou ayants droit de ces livres de s’opposer ou de mettre fin à cet exercice dans les conditions que cette réglementation définit.”

Ce régime devra donc être revu pour permettre une information préalable de chaque auteur et pour leur permettre de mettre fin à l’exercice des droits d’exploitation sans devoir se soumettre à de quelconques formalités.

Amen !

C’est une grande victoire, évidemment, sur un dossier où l’on n’a cessé de nous affirmer que nous étions, nous, auteurs, ignares / égoïstes / pleurnicheurs sans motif, et que nous n’avions aucune chance de l’emporter. (L’équipe Nitch est particulièrement amusée par la clarté de vision de la CJUE, au souvenir du compte rendu qui nous fut livré par un ‘ténor’ du droit de la propriété intellectuelle préalablement au Recours, et qui nous affirmait que nous-autres — qui travaillons pourtant sur le terreau du CPI depuis plus de vingt ans — étions en grande erreur sur ces points, et que la loi était parfaitement valide, et inattaquable. Nous nous réjouissons grandement d’avoir évalué à sa juste mesure l’indigence professionnelle de ce monsieur, et d’avoir tablé sur notre propre connaissance intime du métier, en rejoignant sans une hésitation nos camarades du SELF).

 

Demain ?

L’État français a beaucoup investi dans la mise en œuvre de ce pillage institutionnel. Et injecté dans cette machinerie des sommes conséquentes (fonds public, en partie détournés de l’enveloppe réservée à Gallica — numérisation des œuvres du Domaine Public — comme nous l’avons précédemment évoqué ici (cf. ReLIRE et l’argent de ‘l’intérêt public’ ). Un certain nombre d’éditeurs ont déjà bénéficié de cette juteuse façon de laisser son propre fonds (papier)sombrer dans ‘l’indisponibilité’ pour le récupérer lestement (en numérique) au frais tant de l’auteur que du contribuable.

Les chances que la France invalide purement et simplement sa grossière tentative de piraterie sont donc proches du zéro. L’arrêt de la CJUE ne l’exige pas spécifiquement, ceci dit. Il est réclamé de la France qu’elle “corrige sa (lamentable) copie”, afin que le droit de divulgation des auteurs soit respecté, et qu’on cesse de prétendre que, sous prétexte que l’on acheté des placards publicitaires dans des magazines et monté un site web, l’intégralité des auteurs est “forcément au courant” que l’on est en train de s’approprier ses “orphelins” (sic*k*).

Ce qui reviendrait en somme à remplacer l’opt-out par un opt-in, et donc à laisser en place la structure existante mais en envoyant à la benne les fameuses listes annuelles (rafles de printemps) dans lesquelles l’auteur doit aller anxieusement rechercher ses “petits”, sous peine qu’ils ne soient mis au travail sans le consentement des “parents”. (restons dans le thème des “orphelins”, n’est-ce pas ? ce choix de terme mérite bien, dans les circonstances présentes, la nausée qu’on lui destine — et le mot “œuvres orphelines” n’est évidemment pas de nous ).

Ce choix de l’opt-in, consistant donc à mettre en place ce système et à offrir aux auteurs désireux de le faire de le rejoindre (ou pas 😉 ) existe déjà, par en exemple, en Italie, avec Book Republic / Libreria degli Scrittori (Ah… mais il est vrai que c’est là une initiative non de l’un état mais des auteurs eux-mêmes ! — solution que nous n’avons jamais cessé de favoriser 😉 ) Une démarche similaire fut engagée en France, plus modestement, par Multivers Editions .

Resterait alors à la BNF la tâche épineuse de mettre les “saisies” opérées depuis 2013 (et donc nombre ont déjà été commercialisées via le pitoyable satellite Fénixx) en conformité avec la législation européenne (telle qu’on vient de la leur rappeler à grands coups de règle sur les doigts). Ouverture à débats, procès des auteurs lésés, et… déculottée supplémentaire.

Le Syndicat National de l’Édition s’exprimait d’ailleurs à ce sujet, avant même que la cour statue sur ce cas :

« Difficile de dire ce que nous ferions, mais lorsque nous avons eu une condamnation au niveau français pour l’application d’un taux de TVA réduit sur le livre numérique, nous avons tenu bon sans appliquer la décision de la CJUE, et nous avons finalement obtenu gain de cause. Nous pourrions soutenir une position similaire dans le cas de ReLIRE, dans l’attente de mesures rectificatives. »

Pierre Dutilleul, directeur général du SNE c/o ActuaLitté

Fascinant.

L’on notera au passage que M. Dutilleul zappe allègrement une étape, en usant avec libéralité du “nous” (de majesté ?) : il reste encore au Conseil d’État à s’exprimer sur l’arrêt de la CJUE. À moins, donc, que le directeur général du SNE ne soit fondé à s’exprimer pour le gouvernement français, il ferait mieux, sans doute, de s’abstenir de déclarations montrant le mépris des grands éditeurs français pour les institutions légales européennes. On se doute que la collaboration du gouvernement français à la rafle ReLIRE aura conforté les maquignons des grands groupes éditoriaux dans l’idée que tant décideurs institutionnels qu’auteurs sont à leur botte. Mais ils seraient mieux avisés de garder profil bas, de peur que les organigrammes édifiants des structures impliquées dans ReLIRE ne finissent pas attirer l’attention d’une autre cour (au moment ou les lobbies, jusqu’ici interdits de territoire en France, initient une flamboyante percée dans le paysage, il va être temps de se pencher sur les lois anti-trusts !).

M. Dutilleul semble oublier également que, à moins d’un Frexit, la législation européenne n’est pas, dans un tel cas, une simple “recommandation” pour les États membres.

Comme le soulignent avec pertinence nos confrères d’ActuaLitté :

Étant donné que la procédure n’était pas un véritable procès, mais le renvoi d’une juridiction (celle du Conseil d’État), le passage par la CJUE implique en effet un crochet juridique pour l’ensemble de l’affaire. En théorie, le CE pourrait passer outre l’arrêt de la Cour et prendre une décision contraire. En théorie, seulement, car, non seulement, l’arrêt est contraignant et normalement, le CE doit suivre et tirer les conséquences du verdict rendu par la Cour.

Une source proche de la CJUE précisait en effet à ActuaLitté que la France s’expose à un rappel à l’ordre de la Commission européenne, si la décision du CE n’était pas respecté. Dans ce cas, un recours en manquement pourrait être initié, « chose qui n’est jamais arrivée », expliquait-on – dans le cas où une cour nationale ne respecterait pas l’arrêt.

 

Ehhh oui.

Est-ce à dire que le SNE, ou les éditeurs français dans leur ensemble, s’estimeraient au-dessus des lois ? Tant celles de leur propre pays que celles de la Communauté Européenne ?

Au vu de la proximité des prochaines échéances électorales, je suis particulièrement curieuse de voir la réponse que le Conseil d’État donnera à leurs prétentions ; sachant — afin de dissiper toute confusion — que si l’administration Hollande mit en œuvre ce projet, il fut conçu sous l’administration précédente : celle de Sarkozy (profitons-en au passage pour remercier le PCF, seul parti à avoir mis en cause la légitimité de ReLIRE et interpellé le gouvernement sur l’utilisation de fonds public dans le cadre d’une telle entreprise — sans effets concrets ni réponse, hélas. Ah… la démocratie française !)

La SOFIA, bien que sa mission soit remise intégralement en question, se montre plus prudente dans sa réaction :

La Sofia prend connaissance de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 16 novembre 2016, dans l’affaire C-301/15, concernant la compatibilité de la loi du 1er mars 2012, relative à l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle, avec la directive européenne 2001/29 sur le droit d’auteur.

Cette décision appelle une analyse approfondie.
Le Conseil d’État aura, par ailleurs, à en préciser le sens et la portée, au regard de la réglementation française.

Dans ces conditions, la Sofia se réserve de prendre, en temps utile, toutes initiatives qui s’imposeraient.

 

Très sobre. Avec juste une trace de “je vais le dire à Papa, et on verra bien ce qu’il dira ! Et si jamais… tu vas voir ce que tu vas prendre !

Pathétique. S’ils n’avaient pas essayé de nous éventrer, nous pourrions presque les plaindre.

Livres Hebdo se montre également d’une grande prudence et neutralité :

Ce programme est déjà opérationnel, avec une première numérisation d’environ 200 000 titres. Diffusés et distribués par la société FeniXX (Fichier des Editions Numériques des livres Indisponibles du XXe siècle), filiale du Cercle de la librairie (comme Electre, société éditrice de Livres Hebdo et de la base bibliographique du même nom), ces livres sont inscrits dans ReLIRE (Registre des Livres Indisponibles en Réédition Electronique). La gestion des droits est confiée à la Sofia, qui s’occupe aussi des éventuels retraits souhaités par les auteurs.

Dans ces mentions finales à l’article, un détail n’a pu, toutefois, que m’attirer l’œil : “comme Electre, société éditrice de Livres Hebdo“. … En effet, comme chaque acteur du milieu le sait, le magazine Livres Hebdo (entre autres !) appartient à Electre. La question que je me pose, évidemment, est : pourquoi le mentionner ici ? Intéressant.

À noter que, à l’heure actuelle, ni la BNF ni ses partenaires ne se sont, à notre connaissance, exprimés.

 

Il nous restera à disséquer une dernière remarque de la CJUE sur ce cas. Mais dans la mesure où elle rejoint une autre de nos “explorations de l’hydre ReLIRE” prévue de longue date… nous le ferons dans notre prochaine intervention.

 

Dans l’attente des suites de cette affaire, aucune peau de l’ours n’est à vendre, et la décision de la cour devra être contemplée aussi à lumière de ses travaux actuels sur le malheureux terreau du “droit d’auteur à l’heure du numérique”. De mauvaises surprises ultérieures sont toujours à craindre, dans cette période très interstitielle.

Nous resterons bien entendu attentifs à la réaction de nos estimés adversaires, et prêts à remettre le couvert autant de fois qu’il le faudra, jusqu’à éradication totale de la bête immonde.

 

Good night and good luck,

 

LS/.

 


Notes :

(1) l’honnêteté nous oblige ici à préciser que la rédactrice du présent article fait partie des trente-cinq artistes s’étant joints à ce Recours, ainsi que plusieurs autres artistes du collectif Nitchevo, qui a lui-même participé à financer cette action en justice. Et donc… nous avons pesé, mesuré et jugé ReLIRE objectivement, mais sommes à 100% opposants, ouvertement, au dit ReLIRE.

 

Pour aller plus loin :

(au sujet des suites possibles)

 

 

 

 

 

 

 

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Captain Europa envoie la France ReLIRE sa copie

Quand les nouvelles sont bonnes… nous sommes là aussi !

Adrenadream - Lea Silhol Sword-press

digital justice

En ce beau 7 juillet 2016, les plaignants engagés depuis des années dans un recours en excès de pouvoir contre l’État français attendaient les conclusions de l’avocat général devant la cour de justice de  l’Union Européenne. Ceci sans optimisme excessif, eu égard à la perte de confiance généralisée dans les institutions civiles, et dans celles se préoccupant de la Justice en particulier.

L’avis de Melchior Wathelet a donc percuté les nombreux plaignants (que nos estimés adversaires, tout comme la majorité des médias censément “bien renseignés” s’obstinent à réduire au nombre de deux, zappant allègrement les auteurs, association et syndicats s’étant joints audit Recours) avec une vigueur exceptionnelle, dans la mesure où il est quasi-intégralement (minus une réserve sur l’intérêt général, évoquée pour être mieux déboutée) favorable aux plaignants. Aux auteurs, donc, dressés tel David et sa caillasse face au Golgoth (hummm) Goliath, veux-je dire gouvernemental.

Bref rappel des faits…

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Mourir debout

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Préambule…

Mon aversion à Facebook est connue. Ce blog se pare fièrement d’un “vous ne me trouverez pas sur facebook”.  Mais… il se trouve que, récemment, une des mes “causes préférées” m’a ramenée là bas. Bon gré mal gré / choix cornéliens, etc. Il sera temps de déplier cet origami plus tard, lorsque j’arriverai à formuler ce que j’ai à dire sur “l’autre cause en question” ( le massacre des lévriers d’Espagne).

La lourdeur des outils webbiens étant ce qu’elle est actuellement pour ma pauvre bécane asthmatique, je me suis retrouvée à céder à la facilité, au retour d’un rassemblement au Club de la Presse de Montpellier, à poster ce qui suit sur… Facebook. (c’est un monde, je sais…)

C’est un très grand dilemme, en ce moment, d’opérer les nécessaires distinguos entre l’affect ( = des collègues sont morts. Ils se trouve que nous les aimions) et “ce qui doit être…

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Nos rires se sont brisés comme un éclat de verre

Kyoami*

Kyoami : In a mad world only the mad are sane. (Ran)

 “Qu’il soit chamane, clown céleste, fou ou bouffon sacré, moine Zen ou bouddha hilare, par delà les cultures et le nom qui cherche à le définir, cet être des frontières, de la marge, qui hurle ses multiples facettes à l’assistance médusée ou aux « possédés » cherchant la guérison , a toujours la même fonction, celle de questionner sans relâche les certitudes, d’apaiser l’angoisse en provoquant la peur et le rire mêlés.”

Thomas Nys

 *lights*

“Et c’est bien le bouffon shakespearien qui est à l’origine du mythe moderne du fou de cour libre de toutes entraves, autorisé à dire ce qu’il pense et à faire ce qu’il veut en toute impunité.

En réalité, le fou du roi payait très cher sa liberté, et son statut n’avait rien d’enviable, car il était une sorte de hors-la-loi institutionnalisé : un homme qui, tout en étant proche du pouvoir, était condamné à la solitude et à l’opprobre par la société, qui contrebalançait ainsi par une faiblesse structurelle les privilèges extraordinaires dont il disposait.”

Tatjana Silec

*070115*

– Oh my God, They killed Kenny again !
– No dearest, this time they killed Kyoami. And I’m not sure he may come back.

*

Je relis nos devises, ici, à Nitchevo. Et je vois ces cœurs, échardés de verre.

And now ?

Now, of course,
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.

Dylan Thomas

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Les symptomes de Stockholm

Les artistes otages du système – topographie de quelques manipulations en cours…

Adrenadream - Lea Silhol Sword-press

J’aime la paix. Si si. (Comme… j’aime l’Enfer, tous les Capulets, et toi) (1)

Tout comme j’aime la paix, j’aime les discours paternalistes et apaisants. Et comme je prends mon Prozium (TM) je gobe tout ce qu’on me dit, en particulier si c’est asséné d’un air de notaire cossu, appuyé par des choeurs de “petits chanteurs à la croix de langue-de-bois” qui psalmodient en canon, et le serial-posting d’articles en ligne (surtout issus de Wikipédia).  ET plus encore j’adore qu’on me vende des solutions en kit, pré-mâchées, assorties d’une notice qui stipule de façon rassurante de combien de tournevis et de bonzhommes j’aurai besoin pour finaliser le montage de mon étagère-utopie.

Je ne voudrais surtout pas oublier de mentionner à quel point je me sens “encadrée” quand des personnes dont l’existence se manifeste principalement sous pseudo, dans la blogosphère, me disent ce que je devrais faire, penser, et…

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Charybde et Scylla : pour une diégèse des démolitions

Adrenadream - Lea Silhol Sword-press

aka : “PORTRAIT DE L’AUTEUR DANS LE MIROIR (DÉFORMANT) DU NUMÉRIQUE”

Howard Roark - architecte individialiste (et donc &quot;guilty&quot;) in &quot;The Fountaihead&quot; by  Ayn Rand Howard Roark – architecte individialiste (et donc “guilty”) in “The Fountaihead” by Ayn Rand

Le pouvoir, dans le sens répréhensible du terme, est la capacité à diriger l’énergie et les ressources des autres au service de valeurs qu’ils ne partagent pas.
Fredrich Von Hayek

Depuis plus d’un an les artistes français, toutes catégories confondues, se débattent contre une transformation majeure, et infiniment négative, de leur métier : “la loi sur les livres indisponibles du XXe siècle”, aka : “projet ReLIRE”.

Cette “loi”, (pour ceux qui auraient manqué quelques épisodes) consiste à octroyer à l’État le pouvoir de saisir, au bénéfice de groupes privés,  des oeuvres dont les auteurs sont non seulement connus et parfaitement identifiables, mais aussi, par opposition au système du “domaine public”… vivants. Et ceci du moment, donc, que les oeuvres en question ne font plus l’objet dune…

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Les auteurs et artistes face au Commonisme – liminaire

Tandis que la broyeuse ReLIRE continue sa sinistre besogne avec la publication en mars de sa nouvelle “cuvée”, et que le piratage des livres imprimés se multiplie de façon éhontée, les artistes, jamais en rade d’ennemis voués à les utiliser, voler, violenter, saccager, détruire, se sont trouvés un nouveau “faux ami” : le Commonisme.

Nous n’avions pas, comme les artistes eu-même, c’est peu de le dire, ‘que cela à faire’. Mais l’implication de certains tenants de cette idéologie, et la propagation de leurs idées virales nous oblige à ouvrir un nouveau front.

Notre “Théma” commence aujourd’hui, et se poursuivra sur plusieurs articles.

 

A consulter aussi :
Chez Wikibuster : 2014 : Naissance d’une mouvance anti-commoniste ?   Le pacte de résistance à l’idéologie du logiciel libre
Les articles (tant et tant) de L’écomoneur
 

Réactions d’auteurs (nous estimons, contrairement aux communistes que oui, ça compte):

Lionel Davoust (vaut pour ReLIRE et les Commons) : “Petite fatigue”
Oliver Gechter (même remarque) : “Ce que tu as créé ne t’appartient pas”
Lucie Chenu : L’art, la vie, la liberté…

Léa Silhol : Charybde et Scylla : pour une diégèse des démolitions (et, en ad-on, “Aille…  Robots !” )

 
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Autres “orphelins” méconnus – Anthologies de SF et Fantastique dans la base ReLIRE

Pour tous ceux qui croyaient que leur calvaire paperassier était terminé…

… eh bien non

Jouons à cache-cache avec ReLIRE ?

Dépouillement des Collectifs inclus dans le Registre ReLIRE cru 2013 – Episode II

***

Anthologies de SF et de fantastique –

ICI, messieurs-dames les auteurs & illustrateurs, vous pourrez chercher vos enfants… par votre nom de famille. 

Et, comme diraient ‘certains’…

Ce n’est pas de la magie… c’est de la science

…. c’est de l’huile de coude !

***

10 ans d’ailleurs : anthologie de brèves réalisée pour le dixième anniversaire de la librairie Ailleurs

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=12725

Textes réunis par Cathy MARTIN
Illustration de Jean-Claude PERTUZE
LIBRAIRIE AILLEURS, dépôt légal : novembre 1986 – ISBN : 2-905334-04-5

1 – Cathy MARTIN, Édito maison, pages 5 à 5, Éditorial
2 – Jean-Pierre HUBERT, Séances de signatures, pages 7 à 9
3 – Jean-Pierre ANDREVON, Un petit show dans le passé, pages 10 à 15
4 – Jean-Pierre VERNAY, Nourris-nous, seigneur ou nous irons saigner le veau d’or (qui ne restera pas debout), pages 17 à 17
5 – Noé GAILLARD, Crayonné…, pages 19 à 20
6 – Joëlle WINTREBERT, E.T. rue Pharaon, pages 21 à 24
7 – Emmanuel JOUANNE, Course, pages 25 à 27
8 – Richard CANAL, Comme un gosse qui entend craquer le monde, pages 29 à 30
9 – Stéphanie NICOT, Je hais la science-fiction (Dix ans de S.F. : 1976/1986), pages 31 à 35, Article
10 – Roland C. WAGNER, Les Aventures post-cataclysmiques d’un amateur de bière, pages 37 à 39
11 – Yves FRÉMION, Dix ans de bédé, pages 41 à 43, Article
12 – Jean-Claude DUNYACH, L’Automne de la cathédrale, pages 44 à 48
13 – Jacques BARBÉRI, Max Brugnon joue et gagne, pages 49 à 51
14 – Sylvie LAINÉ, L’Écrivain, pages 52 à 54
15 – Yves FRÉMION, Je n’ai pas de cri et il faut que je bouche…, pages 55 à 58
16 – Alain JULIAN, Blurp !, pages 59 à 62

Source du sommaire : fiche sur le site Noosfere 

***

Les Horizons divergents

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=13560

Textes réunis par Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL
Science Fiction  – Cycle : La Grande anthologie de la science-fiction française  vol. 5
Illustration de MANCHU
LIVRE DE POCHE, coll. La Grande anthologie de la science fiction française n° 7212, dépôt légal : mars 1999
ISBN : 2-253-07212-5
1 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Préface, pages 7 à 13, Préface
2 – Jean-Jacques NGUYEN, L’Homme singulier, pages 15 à 42
3 – Georges PANCHARD, Stellarum nox, pages 43 à 75
4 – Gérard KLEIN, Mémoire vive, mémoire morte, pages 76 à 108
5 – Mario TESSIER, Ad majorem Dei gloriam, pages 109 à 128
6 – Philippe CURVAL, L’Arc tendu du désir, pages 129 à 150
7 – André RUELLAN, Une torture à visage humain, pages 151 à 158
8 – Jean-François SOMAIN, Dire non, pages 159 à 230
9 – Jean DION, Les Voix dans la machine, pages 231 à 254
10 – Jean-Claude DUNYACH, Sous l’oeil mort de la caméra, pages 255 à 266
11 – Jean-Pierre ANDREVON, Pénurie, pages 267 à 278
12 – Elisabeth VONARBURG, …suspends ton vol, pages 279 à 296
13 – Yves MEYNARD, Chasseur et proie, pages 297 à 316
14 – Pascal GONTHIER, Le Dernier mot, pages 317 à 322
15 – CHICA, L’Escaladeur, pages 323 à 336
16 – Alain BERGERON, Le Huitième registre, pages 337 à 376
17 – Serge LEHMAN, Dans l’abîme, pages 377 à 404
18 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Dictionnaire des auteurs, pages 405 à 418, Dictionnaire d’auteurs

Source du sommaire : fiche sur le site Noosfere

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Les Mondes francs

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=62893

Présentés par Gérard Klein, Ellen Herzfeld et Dominique Martel Illustration de MANCHU

LIVRE DE POCHE, coll. La Grande anthologie de la science fiction française n° 7096, dépôt légal : octobre 1988 – ISBN : 2-253-04719-8
1 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Préface, pages 5 à 11, Préface
2 – Pierre BOULLE, Une nuit interminable, pages 13 à 54
3 – GÉBÉ, Charles Reboisé-Cloison accuse, pages 55 à 65
4 – Jean-Paul TOROK, Point de lendemain, pages 66 à 85
5 – Philippe CURVAL, C’est du billard !, pages 86 à 100
6 – Daniel DRODE, La Rose des énervents, pages 101 à 133
7 – Jacques STERNBERG, Si loin du monde…, pages 134 à 201
8 – Juliette RAABE, Journal d’une ménagère inversée, pages 202 à 213
9 – Claude-François CHEINISSE, Le Suicide, pages 214 à 222
10 – Marcel BATTIN, Mission à Versailles, pages 223 à 229
11 – Julia VERLANGER, Les Bulles, pages 230 à 252
12 – André RUELLAN, Point de tangence, pages 253 à 263
13 – Francis CARSAC, Premier empire, pages 264 à 278
14 – Michel DEMUTH, Nocturne pour démons, pages 279 à 309
15 – Jean PORTE, Le Grandiose avenir, pages 310 à 317
16 – Charles HENNEBERG & Nathalie HENNEBERG, Au pilote aveugle, pages 318 à 362
17 – Martine THOMÉ & Pierre VERSINS, Ceux d’Argos, pages 341 à 397
18 – Gérard KLEIN, Le Planète aux sept masques, pages 363 à 381
19 – Gilbert MICHEL, Comme un oiseau blessé, pages 382 à 340

Source du sommaire : base Noosfere

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Le Grandiose avenir

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=87032
Textes réunis par Monique BATTESTINI & Gérard KLEIN
Science Fiction  – Illustration de Jackie PATERNOSTER
SEGHERS, coll. Constellations n° (2), 3ème trimestre 1975

1 – Monique BATTESTINI, Préface, pages 7 à 23, Préface
2 – René BARJAVEL, Béni soit l’atome, pages 25 à 37
3 – Gil MADEC, Le Contretype, pages 39 à 52
4 – Yves GANDON, Vie et métamorphose de Peter Finch, pages 53 à 77
5 – Boris VIAN, Le Danger des classiques, pages 79 à 88
6 – Marcel BATTIN, Mission à Versailles, pages 89 à 94
7 – Julia VERLANGER, Les Bulles, pages 95 à 109
8 – BOILEAU-NARCEJAC, Le Retour, pages 111 à 119
9 – Jacques STERNBERG, La Persévérence vient à bout de tout, pages 121 à 127
10 – Philippe CURVAL, Un rêve de pierre, pages 129 à 141
11 – Michel DEMUTH, Le Retour de Yerkov, pages 143 à 156
12 – Gérard KLEIN, Les Voix de l’espace, pages 157 à 170
13 – Martine THOMÉ, Ceux d’Argos, pages 171 à 185
14 – Charles HENNEBERG & Nathalie HENNEBERG, Au pilote aveugle, pages 187 à 202
15 – ARCADIUS, Les Naufrageurs, pages 203 à 220
16 – Claude-François CHEINISSE, Le Suicide, pages 221 à 227
17 – Pierre BOULLE, Une nuit interminable, pages 229 à 254
18 – P.A. HOUREY, L’Intrus, pages 255 à 267
19 – Jacques GOIMARD, Qu’est-ce qui se passe après la mort ?, pages 269 à 283
20 – Francis CARSAC, Premier empire, pages 285 à 295
21 – Jean PORTE, Le Grandiose avenir, pages 297 à 303

***

Anthologie de la science-fiction française : “tome ” 3 : Ce qui vient des profondeurs…

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=13552

Réunie et présentée par Gérard Klein et Monique Battestini ; réunie et présentée par Gérard Klein et Jacques Goimard

Illustration de Jackie PATERNOSTER

1 – Jacques GOIMARD, Préface, pages 9 à 23, Préface
2 – Gérard KLEIN, Avis aux directeurs de jardins zoologiques, pages 25 à 53
3 – Roland TOPOR, La Nourriture spirituelle, pages 55 à 59
4 – GÉBÉ, Charles Reboisé-Cloison accuse, pages 61 à 69
5 – André RUELLAN, Magasin central, pages 71 à 75
6 – François CAVANNA, Apocalypse, pages 77 à 86
7 – Daniel DRODE, Ce qui vient des profondeurs, pages 87 à 108
8 – Roger BLONDEL, La Chambre n°22.731.412, pages 109 à 116
9 – Jérôme SÉRIEL, Le Fabricant d’évènements inéluctables, pages 117 à 122
10 – Raphael PIVIDAL, Tentative de visite à une base étrangère, pages 123 à 140
11 – Daniel WALTHER, Wilovyi, pages 141 à 150
12 – Alain DORÉMIEUX, Journal d’une jeune fille du XXVe siècle, pages 151 à 163
13 – Serge NIGON, L’Hosite, pages 165 à 177
14 – Michel DEMUTH, La Course de l’oiseau boum-boum, pages 179 à 210
15 – Gilbert MICHEL, Comme un oiseau blessé, pages 211 à 221
16 – Jean-Pierre ANDREVON, La Réserve, pages 223 à 232
17 – Guy BÉART, Années-lumière, pages 233 à 235, Poésie
18 – Guy BÉART, Les Enfants de la Lune, pages 236 à 237, Poésie

Source du sommaire : base Noosfere

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L’Hexagone halluciné

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=62947
Textes réunis par Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL
Illustration de MANCHU
LIVRE DE POCHE, coll. La Grande anthologie de la science fiction française n° 7101, dépôt légal : décembre 1988
ISBN : 2-253-04807-0

1 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Préface, pages 5 à 9, Préface
2 – Philippe CURVAL, Passion sous les tropiques, pages 11 à 49
3 – Patrice DUVIC, A.C.E., pages 50 à 64
4 – Bernard MATHON, Un vamasur nommé Palisir, pages 65 à 119
5 – Michel LERICHE, Solipsisme ?, pages 120 à 156
6 – Dominique DOUAY, Thomas, pages 157 à 192
7 – Michel JEURY, Simulateur ! simulateur !, pages 193 à 235
8 – Pierre CHRISTIN, La Vallée des autres, pages 236 à 277
9 – Serge BRUSSOLO, La Mouche et l’araignée, pages 278 à 296
10 – Francis CARSAC, Dieu qui vient avec le vent, pages 297 à 321
11 – Jacques GOIMARD, Les Vingt-quatre heures du temps, pages 322 à 326
12 – Jean-Pierre ANDREVON, Scant, pages 327 à 356
13 – Gérard KLEIN, Sous les cendres, pages 357 à 401
14 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Dictionnaire des auteurs, pages 403 à 412, Dictionnaire d’auteurs

***

La Frontière éclatée

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=63226

anthologie / présentée par Gérard Klein, Ellen Herzfeld et Dominique Martel
Science Fiction  – Cycle : La Grande anthologie de la science-fiction française  vol. 3
Illustration de MANCHU
LIVRE DE POCHE, coll. La Grande anthologie de la science fiction française n° 7113, dépôt légal : novembre 1989
ISBN : 2-253-05071-7

1 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Préface, pages 5 à 10, Préface
2 – Jean-Pierre ANDREVON, Rien qu’un peu de cendre et une ombre portée sur mur, pages 11 à 30
3 – Dominique DOUAY, Dori et la suite, pages 31 à 53
4 – Yves FRÉMION, Cosmosculpture, pages 54 à 74
5 – Serge BRUSSOLO, Off, pages 75 à 116
6 – Jean-Claude DUNYACH, Détails de l’exposition, pages 117 à 127
7 – Serge BRUSSOLO, Aussi lourd que le vent, pages 128 à 185
8 – Georges PANCHARD, Histoire d’amour avec drame, pages 186 à 221
9 – Bernard MATHON, Un bonheur sans nuages, pages 222 à 264
10 – Richard CANAL, Les Risques du métier, pages 265 à 281
11 – Jean-Pierre HUBERT, Où le voyageur imprudent tente d’effacer…, pages 282 à 302
12 – Agnès GUITARD, Coineraine, pages 303 à 334
13 – Sylviane CORGIAT & Bruno LECIGNE, La Vallée des ascenseurs, pages 335 à 373
14 – Elisabeth VONARBURG, La Machine lente du temps, pages 374 à 442
15 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Dictionnaire des auteurs, pages 443 à 452, Dictionnaire d’auteurs

***

Les Mosaïques du temps

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=63606

anthologie / présentée par Gérard Klein, Ellen Herzfeld et Dominique Martel
Science Fiction  – Cycle : La Grande anthologie de la science-fiction française  vol. 4
Illustration de MANCHU
LIVRE DE POCHE, coll. La Grande anthologie de la science fiction française n° 7130, dépôt légal : octobre 1990
ISBN : 2-253-05450-X

1 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Préface, pages 5 à 9, Préface
2 – Georges PANCHARD, Le Savant plaisir, pages 11 à 47
3 – Lorris MURAIL, L’Hippocampe, pages 48 à 83
4 – Jean-Jacques GIRARDOT, L’Homme englué, pages 84 à 121
5 – Philippe CURVAL, Bruit de fond, pages 122 à 132
6 – Alain DORÉMIEUX, La Vana, pages 133 à 149
7 – Dominique DOUAY, Froide est ta peau, Sytia. Morne mon désir…, pages 150 à 156
8 – Jean-Pierre HUBERT, Navigation en tour close, pages 157 à 174
9 – Christian LÉOURIER, Le Triptyque de Khor, pages 175 à 209
10 – Bernard MATHON, Onze malheureux phonèmes, pages 210 à 260
11 – Daniel WALTHER, Est-ce moi qui blasphème ton nom, Seigneur ?, pages 261 à 284
12 – Gérard KLEIN, Réhabilitation, pages 285 à 317
13 – Jacques STERNBERG, Comment vont les affaires ?, pages 318 à 336
14 – Michel JEURY, Mission fractale, pages 337 à 355
15 – Jean-Pierre ANDREVON, Le Monde enfin, pages 356 à 442
16 – Ellen HERZFELD & Gérard KLEIN & Dominique MARTEL, Dictionnaire des auteurs, pages 443 à 455, Dictionnaire d’auteurs

sources du sommaire : base Noosfere

***

La Grande anthologie du fantastique : “tome 1 : Histoires de cauchemars”

http://relire.bnf.fr/detail-notice?idOeuvre=30297

Textes choisis et présentés par Jacques Goimard et Roland Stragliati

Illustration de Christian BROUTIN – POCKET, coll. La Grande anthologie du fantastique n° 1467, 4ème trimestre 1977 – 448 pages – ISBN : 2-266-00444-1

1 – Jacques GOIMARD, Le Fantastique, pages 7 à 17, Introduction
2 – Jacques GOIMARD, Les Thèmes du rêve et du cauchemar, pages 17 à 29, Préface
3 – Ksaver Sandor GJALSKI, Le Rêve du docteur Misic, pages 33 à 60, trad. Alexandre GRCHICH
4 – William Wilkie COLLINS, La Femme du songe (The dream woman), pages 63 à 90, trad. Dandou BOKANOWSKI
5 – Edward Frederic BENSON, La Chambre dans la tour (The room in the tower), pages 93 à 108, trad. Alain DORÉMIEUX
6 – Robert E. HOWARD, Le Serpent du rêve (The Dream Snake), pages 111 à 119, trad. Jacques PAPY
7 – Charles BEAUMONT, Rêver, peut-être… (Perchance to dream), pages 123 à 134, trad. Alain DORÉMIEUX
8 – Georges EEKHOUD, La Dernière lettre du matelot, pages 137 à 157
9 – Ivan TOURGUENIEV, Un rêve, pages 161 à 186, trad. Renée ALCO
10 – Théophile GAUTIER, Arria Marcella, pages 189 à 224
11 – Oliver ONIONS, Io (Io), pages 227 à 248, trad. Micheline LEGRAS-WECHSLER
12 – Luigi PIRANDELLO, Effets d’un songe interrompu (Effetti di un sogno interrotto), pages 251 à 257, trad. Jacques FINNÉ
13 – William Somerset MAUGHAM, Lord Mountdrago (Lord Mountdrago), pages 261 à 290, trad. Jean QUEVAL
14 – Robert ARTHUR, Juste un rêveur (Just a dreamer), pages 293 à 313, trad. Odette FERRY
15 – Giovanni PAPINI, La Dernière visite du gentilhomme malade (L’ultima visita del gentiluomo malato), pages 317 à 323, trad. Paul-Henri MICHEL
16 – Charles ASSELINEAU, La Jambe, pages 327 à 332
17 – Gérard de NERVAL, La Pandora, pages 335 à 349
18 – Ambrose BIERCE, Ce qui se passa sur le pont d’Owl Creek (An Occurrence at Owl Creek Bridge), pages 353 à 365, trad. Jacques PAPY
19 – Jean LORRAIN, Les Trous du masque, pages 369 à 376
20 – Fritz LEIBER, Deux cent trente-sept portraits parlants (237 talking statues, etc.), pages 379 à 391, trad. Michel DEUTSCH

La recherche par mot clé “anthologie” renvoie à ce jour 155 ouvrages.

Il est évidemment extrêmement difficile pour les auteurs les plus prolifiques de traquer tous les collectifs auxquels ils ont participé. C’est là encore un de ces défauts inacceptables dont la base ReLIRE s’est fait une spécialité. Perdre une nouvelle peut, toutefois, saboter l’avenir de tout un recueil. Et la saisie par ReLIRE de textes que les auteurs ont très bien pu, dans l’intervalle, inclure dans un autre volume (avec un contrat, que ReLIRE violerait donc allègrement) pourrait placer l’auteur dans une situation désagréable, ou très ennuyeuse. Les textes inclus en collectifs (nouvelles, articles, préfaces, etc.), grands méprisés du système, ne sont pas des “quantités négligeables”. Merci pour eux !

*****

Nous rappelons aux illustrateurs qu’ils ont absolument  le droit de faire opposition pour leur(s) couvertures d’ouvrages et/ou illustrations intérieures.

Et, plus encore, nous rappellerons qu’il suffit d’un opt-out pour sauver les textes et graphismes de tout l’équipage d’un collectif.

Good night and good luck

LS/.

// et un grand bravo et merci à l’équipe de noosfere.org dont le remarquable travail nous a de beaucoup simplifié la tâche. Ahhh… quel dommage que les “grands spécialistes du numérique payés à prix d’or” de la BbF ne connaissent pas Noosfere ! Aumône pour aumône… quelqu’un leur envoie le lien ? //

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Orphelins de deuxième ordre: Les Collectifs dans le Registre ReLIRE

Dépouillement des Collectifs inclus dans le Registre ReLIRE cru 2013 – Episode I

Abscissio infiniti

En vue d’information des ayants droits, particulièrement  desservis par le Registre ReLIRE, quelques ouvrages collectifs repérés au cours des opérations de sauvetage…

Superfuturs

Philippe Curval dir.

1 – Philippe CURVAL, Défense de stationner, Introduction
2 – Cédric DEBARBIEUX, Le Brasier des faiseurs d’anges
3 – Pierre-Louis MALOSSE, Paris
4 – Jean-Paul COUTHIER, Video gratias !
5 – André CABARET, La Guerre des Bières
6 – Joël COUTTAUSSE, Frappe, ordure, frappe
7 – Pierre THELLIER & Jacques VALLERAND, Hexadrame
8 – Laurent KOLPAK, Euphoria
9 – Colette FAYARD, L’Anniversaire
10 – Guy GRUDZIEN, Le Visage trop net
11 – Gérard DUPRIEZ, Complainte pour un garçon oublié
12 – Patrick LECLERE, Symphonie bleue d’une visite patiemment attendue
13 – Anne MATALON, La Bande 08
14 – CHICA, L’Escaladeur
15 – Dominique SAGE, Pericola
16 – Michel DE PRACONTAL, Humain, trop humain
17 – Claude BER, Le Concentrique
18 – Dominique DEFERT…

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Action Anti-PRISM, 4 juillet – survol et 2 g de bilan

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Un % consternant de français (chiffre que la honte nous interdit d’estimer avec exactitude) “avaient piscine” le 4 juillet. (Agence France Peste)

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Le Nitch-Squad a participé à l’opération “Call for Freedom”, organisée par Fight For the Future / The Internet Defense League, ce 4 juillet.

The "Electronic Frontier Foundation" campaign badge

The “Electronic Frontier Foundation” campaign badge

Le but en était de protester massivement contre le Programme PRISM de la NSA, dévoilé dernièrement par Edward Snowden (toujours en fuite à ce jour, avec la CIA et consorts aux trousses).

Les membres actifs de l’Internet Defense League (dont nous sommes), ont reçu les codes et kits de l’opération le 3 juillet au soir (date française). Ce qui laissait un temps extrêmement bref pour programmer les pages devant recevoir les Scripts (bannières, sign-in boxes…), et nous valut un joli run contre la montre !

Fight For The Future écrit ce jour à ses membres / participants :

Between the Thunderclap that reached 9.3 million people, the Restore the Fourth protests that drew thousands in more than 100 cities, the Internet Defense League action with participation from sites like BoingBoing and 4chan, and the 30-second ad that your donations put on TVs across the country, today may have been the largest protest for privacy rights in U.S. history.

La France, à quelques notables exceptions (pétitions en faveur d’Edward Snowden, qu’il est encore temps de signer) est restée françaisement passive. Pour émouvoir le “bon peuple” de ce pays, il faut bien trop souvent qu’il se pense visé / victime. Dans le cas de PRISM, c’est tragique que les français ne comprennent pas à quel point ils sont concernés par ce problème.

L’équipe regrette quelque peu, ce matin, de ne pas avoir capturé les bannières et boîtes d’opt-in java sur ses sites — car cela avait bon en grand air. Mais, pour archives, et notre propre plaisir de militants, nous allons poster ici quelques polaroids de l’opération, tels que vus sur les sites de la Crew (et de ses amis). Et les liens vers les blogs dédiés au sujet PRISM dans ce cadre (par ordre d’apparition à l’écran).

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“FAIT UN 4 JUILLET”

@ Adrenadream blog - 3/4 juillet

@ Adrenadream blog – 3/4 juillet

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Headblog : Captain Zait

Headblog : Captain Zait – 4 juillet

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Nitchevo - website's blog - 4 juillet

Nitchevo – website’s blog – 3/4 juillet

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Unseelie Court - Léa Silhol - site officiel

Unseelie Court – Léa Silhol – site officiel – 3/4 juillet

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Lea Silhol - Google+

Lea Silhol – Google+ – 4 juillet

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Headblog - Psycheinhell - 4 juillet

Headblog – Psycheinhell – 4 juillet

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Twitter H-Activity - LS/. - 4 juillet

Twitter H-Activity – LS/. – 4 juillet

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Dernièrement, nous avons monté une “exposition” des oeuvres artistiques (originales ou “de détournement”) conçues en opposition au Projet ReLIRE. Cette nouvelle “galerie” est sensiblement différente, bien  que les travaux graphiques des diverses .org impliquées méritent très certainement une galerie ! Elle ne reflète que notre action, et le plaisir que nous avons pris à la mener, malgré un timing et des impondérables techniques passablement rédhibitoires.

Il s’agissait de notre première “mission” dans le cadre de notre engagement auprès de l’Internet Defense League, et ce fut là un ‘débourrage’ pourvoyeur d’intéressantes leçons pour le futur.

Twitter Hi-activity - Nitchevo

Twitter Hi-activity – Nitchevo

Nous avons pu non seulement tester les limites techniques du système IDL, mais aussi faire certains constats sur nos lecteurs, sur Twitter et ici, qui rejoignent les statistiques faciles à opérer quant aux ‘activistes’ / ‘militants’ français.

L’engagement “de niche”, très fort dans notre pays, est un des obstacles avec lequel nous devons composer au quotidien, dans le cadre de notre lutte Anti-ReLIRE (sans même parler du sédentarisme de “paroisses & clochers” de certains organes ou groupes informels d’action).

  • Dans le pire des cas ce défaut se fonde sur une monumentale indifférence et un manque patent de solidarité (sauf en ce qui concerne bien sûr les images d’épinal des pauvres-oursons / pauvres-chatons / pauvres z’animaux-z’animons-pokemons des engagements écolo-vegan).
  • Dans le meilleur des cas sur une incapacité à considérer la globalité des problèmes, et la façon dont des sujets supposés différents échangent leurs incidences.

Trop souvent, ainsi, nous sommes confrontés à ces données déprimantes : pour éveiller l’intérêt et l’action, dans ce pays, il faut soit démontrer aux ‘auditeurs’ qu’ils sont concernés, soit recourir à des images dignes des calendriers PTT de fin d’année, affichant de duveteuses créatures dans des paniers d’osier. L’activiste français ne marche qu’à l’émotion, ce qui n’est absolument pas, évidemment, à son honneur, lui fait défendre n’importe quoi, et le rend si tristement à la fois passif et manipulable.

NB: Bien que soyons tous, à titre personnel et collectif, engagés dans la cause de la protection des animaux, et vegans pour certains, nous sommes toujours infiniment choqués par le comportement uniplan, unicentré, fanatique et réducteur-de-cerveaux des tenants les plus farouches de ces causes. Lire, à l’occasion du meurtre de Clément Méric, des billets établissant des comparaisons entre le sort qu’il a subi et les actes commis envers certaines espèces animales (certes condamnables aussi, mais sans aucun rapport)  nous a laissés profondément perplexes, et très inquiets quand à l’intégrité des facultés de raisonnement des citoyens de ce pays.

large_logoD’une façon ou d’une autre, nos recherches en ce 4 juillet (et pour l’opération “du jour”) nous ont montré à quel point la France était passée tant à côté du problème PRISM que de l’importance de s’unir pour lui porter un coup fatal.

Les grandes causes sont comme les blagues sur le Viet Nam : “ceux qui n’y étaient pas ne peuvent pas comprendre”.

On a vu de même, dans la génération précédant la nôtre, des parents se rengorger “on a fait mai 68”. Ce qu’ils veulent dire c’est “ma génération a fait mai 68″. Eux, information prise, n’y ont pas concrètement pris part. Ils étaient “pas au bon endroits”, “pas au courant”, “pas conscients que cela comptait”, “apeurés”, ou… “ils avaient piscine”, comme diraient les Guignols  de l’Info ™.

Il semblerait que, bien que le 4 juillet ne soit pas férié chez nous, beaucoup de gens étaient “à la piscine”, ou à la plage (c’est de saison).

Quelles que puissent être les conséquences de cette action en particulier, ou des suivantes, sur le devenir du Programme PRISM et de ses équivalents dans d’autres pays, nous demeureront fiers de “n’avoir eu ni piscine ni plage” en ce début de juillet.

La NSA sait parfaitement, à présent, qui est contre ses menées, et qui, par son silence, les accepte tacitement, selon l’adage, éternellement valable du :

Qui ne dit mot consent.

Nous souhaitons à nos contemporains de façon générale, et à nos concitoyens en particulier, de sortir de la piscine avant de se réveiller dans un petit pull marine ; et que leur honneur tout déchiré aux coudes soit plus impossible à recoudre que les “trous sans pétassous” du Projet ReLIRE.

"Unplug Big Brother" by EFF - (click)

“Unplug Big Brother” by EFF – (click)

Il est encore temps, pour ceux qui avaient manqué le train, d’aller se signaler comme adversaires auprès de la NSA, ou de soutenir Snowden, avant de partager la honte nationale de se coucher docilement devant l’abus américain. Et que leur manque de vision ne les fasse se réveiller, avec la mine enfarinée dès lève-trop-tard, chez Maxi-Big-Brother.

Vous trouverez éventuellement  une collection de liens parmi lesquels choisir ici (bien repetita). Dont les pétitions made-in-France.

Nous retournons à présent sur le front ReLIRE, contents de pouvoir dire:

Been there, done that…. (and SOON…) got the t-shirt !

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SZ & LS for The Nitch-Squad

Gardiens de piscine et empêcheurs de nager en rond

Avant de toucher le fond,
Je descends à reculons,
Sans trop savoir ce qui se passait dans le fond.

Serge Gainsbourg / Isabelle Adjani “Pull Marine

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See too:

– L’article Dear NSA: We’re Throwing You a 4th of July Party, and It’s Gonna Be Big sur le HuffPost.

4 Comments

L’Insoutenable Légèreté d’Électre

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“C’est avec la justice, la générosité, le devoir, et non avec l’égoïsme et la facilité
que l’on ruine l’État, l’individu et les meilleures familles.”

Jean Giraudoux “Électre”

Prologue du choeur

Inlassablement, les porte-paroles de la BnF s’échinent à minimiser les vices de formes inhérents au Projet ReLIRE, et à son fer de lance, la plate-forme dédiée.

Ces failles ont déjà été amplement critiquées par nos homologues (de l’opposition) à l’étranger, concernant la base ARROW, qui comporte sensiblement les mêmes. Elles présentent, aux yeux de Sociétés d’Auteurs américaines, des “défauts intrinsèques irréparables et inévitables” valant à eux seuls, même en mettant la “philosophie” contestable du système de côté, qu’on déboute le projet dans son ensemble.

A bien observer ce monument d’incompétence, payé à prix d’or aux frais du contribuable (comme vu dans un précédent article ici-même), on se demande s’il est un  seul angle de cette machinerie qui ne soit pas entachée de mauvaise-foi et d’incompétence.

Toutefois, si l’incompétence est amplement niée par les tenants du projet, il semble que la mauvaise-foi soit de plus en plus assumée.

A croire que la nouvelle position de nos adversaires soit de considérer que :

  1. Bien que les défauts niés existent bel et bien….
  2. Ils ne nécessitent pas, bien qu’étant contraire à la Loi elle-même, d’être retapés.

Après tout, comme disait avec gouaille la grand-mère ariégeoise d’un des membres de notre Nitch-Crew, lorsqu’elle voyait une manche par trop élimée au coude :

Tu es comme les riches, toi : tu préfère le trou au ‘pétassou’.

Pour le plaisir de l’info, et l’amour des grandes vérités (qui sont toujours si ironiques), allons mettre nos vilains nez maniaques dans les dernières auto-indulgences du Registre ReLIRE.

nb: Si nous avons brocardé le “service pour vendeurs de matière livresque” (ÉLectre / Edilectre) dans notre titre, que son propriétaire ne s’en émeuve pas – l’incompétence est ici largement partagée par ceux qui ont fait usage du dossier frelaté qui leur fut vendu – Pour tout dire, nous aurions pu aussi bien intituler notre propos autrement, ce que nous allons faire ci-dessous, avec allégresse :

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L’INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DES LETTRES

SAUCE BNF

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Scène 1 – Jouons à “où est Charlie” avec la Bibliothèque Nationale de France

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Le site ActuaLitté publie ce jour un “récit de voyage”, à l’occasion de la table ronde tenue par : l’Agence régionale du livre et de la lecture de Haute-Normandie. (à lire ici : Storify Relire : le registre Indisponibles présenté en Haute Normandie)

Où ils disent notamment :

Soulignons bien entendu qu’il s’agit là d’une présentation pour assurer la meilleure communication autour de ReLIRE, et absolument pas de discuter du bienfondé ni même de la nature de cet outil de numérisation. De même, il n’est à aucun moment évoqué le recours déposé contre le décret d’application. Surtout, restons lisses…

Oui.

Restons-lisses et… “pédagogiques”, pour reprendre le terme préféré d’une ancienne correspondante à La SOFIA, qui semblait partager totalement l’illusion arrogante et si parisiano-hype que quand un auteur refuse de se faire plumer, c’est qu’il “n’a pas compris quelque chose” (les écrivains ont le cerveau ‘un peu lent’, c’est connu).

Pour preuve : de grands panneaux très didactiques ont été dégainés. Dans l’espoir, sans doute, de nous ébaudir par ce très haut niveau de technologie, de façon à ce que, correctement “pédagogisés”…  nous tombions dedans(-lesdits-panneaux).

A cette occasion, nos amis de Long Shu Publishing, jamais les derniers pour repérer les “couacs et couics” du système, et les partager, dans l’intérêt supérieur du Côté Coloré de la Force, nous signalent cette image, postés par les reporters d’ActuaLitté, qui montre les bien sérieux VRP de ReLIRE et leurs très officiels “panneaux aux alouettes”

C’est l’heure de jouer avec ReLIRE (encore).

Tout le monde connaît la règle : le jeu se nomme aussi “cherchez l’intrus”. Regardez attentivement l’image ci-dessus.

(allez, vous pouvez y arriver, c’est très facile – Indice : il ne s’agit pas des “têtes coupées” qui pourraient donner à penser qu’on va refaire la Révolution, où se mettre à table pour un banquet simiesque chinois. Tic-tac tic-tac….)

Indice final ?

Long Shu Publishing, sur son Twitter,  a formulé la chose ainsi :

“Avec #ReLIRE, les indisponibles du XXè siècle passent au XXIè siècle cc @nitchevo”

Certes.

La réponse est tellement simple que même les “expertes”de la BnF auraient pu la trouver.

Comme on dit en certains lieux, “la réponse en image” :

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"Le XXème siècle" - un concept très... relatif (© BnF)

“Le XXème siècle” – un concept très… relatif (© BnF)

Le Registre ReLIRE comporte “quelques défauts mineurs et inévitables”, donc. Même une fois repérés et… quantifiés, ils restent ceci : inévitables ; ou en tous cas… ‘inévités’

Intéressant.

Une devinette ?

Combien “d’experts du livre”  faudrait-il pour changer cette ampoule ?

réponse : N/A. Car s’emparer d’ 1 livre sur 100, (selon leur propre estimation – qui reste à mon avis à vérifier) n’entrant pas dans le paramètre de la Loi n’est qu’une “donnée”, pas un problème. Et notons que cet ‘accessoire’ 1% s’étend, d’après eux,  jusqu’à l’année civile en cours.

Relativité des siècles. O tempora, O mores !

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Un autre jeu ?

Scène 2 – Combien de monumentaux contresens une phrase de moins de 10 mots peut-elle contenir ?

Celle-ci par exemple : “Loi sur les Livres Indisponibles du XXème siècle” ?

Une fois l’expression “du XXè siècle” écartée (puisque nous avons vu plus haut ce qu’ils en font)… Il nous reste “Loi”, “Livres”, et “Indisponibles”.

– Le mot  “Loi“, c’est le Recours déposé récemment par les “personnes ayant motif à agir” (= les diverses personnes lésées) devant le Conseil d’État qui jugera de sa validité. (Recours que vous pouvez consulter ici, et auquel il est à présent possible de s’associer – nous y reviendrons en détail)

– Le mot “Livres“… c’est M. Lescure qui se charge de le ReLIFTER, si les recommandations de son dernier récent “Rapport” sont suivies. Il le revampera probablement en “oeuvres”, puisqu’il préconise, pour suivre, d’appliquer le “système ReLIRE” aux créations de l’esprit relevant de la musique et de l’audiovisuel (Diable… allons-nous avoir droit à des Registres ReVOIR et RéÉCOUTER ? Le croyais que c’était déjà là les piliers fondateurs du PAF, où les inédits sont plus rarissimes que les mots justes dans une phrase du Projet RePIRE !)

– Il reste donc… “(livres) Indisponibles…

Qu’en est-il ?

Le nombre d’oeuvres portées à la Liste, cru 2013, alors qu’elles n’aurait pas dû y figurer est considérable.

Le cas des oeuvres étrangères traduites, portées au Registre au mépris de la Loi, a déjà été évoqué (ici) par ailleurs. Quid, alors, des oeuvres disponibles ?

On nous répondra que ce cas a été envisagé. Qu’un formulaire de déclaration en ligne  peut être utilisé pour “opérer des signalements”.

Oui oui oui.  Mais que nous révèle l’usage de ce “système de signalement” sur les strates de déchets toxiques contenus par ce gâteau ? Voyons plutôt ce que nous avons appris cette semaine…

Une “correspondante de guerre” a écrit au staff hier pour ‘signaler’ une réponse très récente qui lui fut faite directement par la BnF, concernant une nouvelle incluse en collectif. Elle avait donc signalé via l’interface en ligne le fait que ce texte, présent au sommaire d’un volume épuisé, était également inclus dans un autre ouvrage actuellement disponible.

Ce courriel, que nous avons vu, lui fait la réponse suivante :

Cette demande ne peut être validée, car la disponibilité d’une seule nouvelle de ce recueil n’a pas d’incidence sur le statut du recueil, qui est actuellement indisponible dans le commerce.

Par conséquent, si vous ne souhaitez pas que ce recueil entre en gestion collective, vous pouvez transmettre une demande d’opposition à la BnF.

source : la BnF, par e-mail direct

Il n’y a donc pas de problème, selon la BnF, à se saisir d’un texte qui se trouve actuellement sous exploitation commerciale, en violation d’un contrat d’édition, et au détriment à la fois de l’auteur et de l’éditeur qui en a acquis les droits. Or donc.

On se demandera alors pourquoi il suffit qu’un seul texte “en défaut” soit présent dans une anthologie pour que le volume soit exclu de la base (sans même besoin d’un opt-out) SI le texte en question est disqualifiable en raison de son origine étrangère … et pourquoi des dispositions similaires ne s’appliquent pas à des textes français, en cours d’exploitation par des éditeurs français.

Il semblerait donc que les règles d’applications de la Loi “sur les indisponibles”, selon l’équipe ReLIRE, ne dépendent pas de la conformité de tel ou tel ouvrage aux paramètres de la Loi en question, mais plutôt des conséquences déplaisantes qui pourraient découler des “libertés prises par eux” avec le cadre légal de leur opération.  La perspective d’ une opposition active de la part des puissantes Sociétés d’Auteurs étrangères, notamment américaines, est très certainement considérée avec inquiétude par les “chantres de la numérisation”. Les demandes des auteurs et éditeurs locaux concernant le respect de leurs droits, par contre, y compris selon les termes de cette nouvelle règlementation ne valent pas, elles, qu’on leur donne suite.

Selon ce “nouveau système légal”, donc, vos droits seront respectés à l’exact prorata des moyens dont vous disposez pour les défendre, et de votre poids dans la balance.

La seule loi qui s’applique ici repose sur votre force, et pas sur le Droit. Et la Cour où elle s’applique est celle de la Jungle, où ces messieurs font, comme de juste, figure de Peanuts.

Ce ne sont là que deux détails, pas plus remarquables que bien d’autres.

Ce qui est exemplaire, c’est que ces “amusettes” montrent leur nez de clowns dans l’espace restreint de deux journées. Le pire étant que cela ne constitue pas une incidence rarissime. Que ce genre de confrontations au plus haut degré d’incohérence, d’hypocrisie, et de cynisme crasse est le lot hebdomadaire de ceux qui s’opposent à ce terrible changement dans le Droit d’Auteur ET dans nos institutions.

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Scène 3 et épilogue :

Des Tours et des Lois…  détours des Lois

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On n’a le droit de sauver une patrie qu’avec des mains pures.

Jean Giraudoux “Électre”

Une autre membre de l’équipe me disait il y a quelques jours, d’un ton meurtri par le dégoût, qu’elle avait appris que l’un des (supposés) augustes bâtiments de la BnF se nommait La Tour des Lois.

Hélas. Le concept est ici aussi maltraité que celui arboré par un autre bâtiment du complexe : La Tour des Lettres.

Il semblerait que sur le plan architectural de ces messieurs-dames de Ti-ReLIRE, le seul point clignotant indiquant un soudain sinistre : “vous êtes ici” soit, encore et toujours, La Tour des Nombres !

J’espère que les Juges du Conseil d’État feront savoir à ces béotiens, d’une façon nécessairement éclatante, que si les Lois ont leurs “lettres”, elles ont aussi un Esprit, qui vaut plus que tous les tours d’écrous et les tours de saltimbanques que l’on essaye de leur faire jouer ; comme s’il suffisait d’assez bien maquiller une farce pour que l’inadmissible gagne suffisamment de masse pour se faire force, et d’autant plus force de Loi !346396495_3c48de2923_z

J’espère, oui, que les Juges leur manifesteront de façon explicite que le Droit, dans ce pays, n’est pas à vendre au prix de quelques mensonges et d’un plan comptable alléchant.

Que nous valons plus que cela. Et qu’il ne suffit pas de nommer une tour pour se faire le propriétaire latifundiste du concept qu’elle représente. Qu’ils n’ont pas plus le droit de prétendre user du copyright sur ce terme que d’en abuser pour faire de leurs bâtiments,  impunément, le bastion de l’iniquité, de la manipulation démagogue, et d’une épouvantable tyrannie institutionnalisée.

Le précédent que nous créons ici n’est pas un simple point de jurisprudence, et ne se limite pas au monde culturel.  C’est, purement et simplement, monter un simulacre de législation au profit d’un groupe d’intérêt, au détriment de plusieurs catégories socio-professionnelles, et ne même pas se donner le mal de faire semblant d’appliquer la propre loi qu’on a obtenue.

Rien, potentiellement, n’est à l’abri d’un tel système, construit sur le mépris assumé des citoyens et des législateurs. C’est là une disgrâce nationale mais c’est aussi, et c’est pire, la pierre de fondation de l’empire du commercial sur toutes choses. Et la Loi ne peut se coucher servilement devant un tel axiome, non, sans faire de ce pays l’enclave historique où les droits des hommes auront pris fin, et l’esclavage mondial commencé.

Ce serait, absolument, renier la Déclaration des droits de l’Homme pour une honteuse “Déclaration du droit des Sommes“, et brader l’Humanisme dont nous nous sommes si longtemps enorgueillis pour les liasses fiscales de quelques groupes financiers, au mépris de la démocratie, et de la Justice.

Il est temps de faire preuve de lucidité et de plus encore de courage, face à la prise d’otage dont nous sommes l’objet. De faire preuve à la fois de cohérence, par rapport au Droit tel que ce pays le conçoit encore, et de projection dans l’avenir. De peser les conséquences concrètes de cette mainmise sur nos libertés, sur le droit du travail dans son ensemble, et l’ombre impénétrable que des projets aussi contraires au bon sens et au bien public jettent sur l’Esprit même de nos Lois, si elles s’abaissent à y consentir.

J’ai une pensée ce soir pour les Avoués, et les Greffiers des Tribunaux, qui ont vu leurs professions entières abolies en un clin d’oeil, sur la base d’un caprice présidentiel fardé en “mesure raisonnable” ; dans une indifférence populaire et médiatique exemplaire. A ce soudain néant, pour tous ceux qui furent ainsi laissés sur le pavé, avec pour faible compensation, après des années d’études, et de parcours professionnel, un vague fonds de reconversion prélevé sur le dos des contribuables (en taxant, comble de cynisme, les procédures d’Appel dont on avait supprimé les spécialistes !). Je pense à quel point tant de choses ne tiennent qu’à un fil, et à quel point des angles entier du monde peuvent soudain changer dramatiquement, au point de sembler simplement s’évaporer.

Je pense à ces lignées entières de Magistrats, dont je descends. Et je me demande si je verrai disparaître totalement les Juges, au profit de médiateurs “populaires” aussi peu qualifiés pour ce travail que les membres des Cours des Prudhommes (qui donnent tant de travail, avec leurs verdicts fantaisistes, aux instances d’Appel). Je me demande, oui, si je verrai, de mon vivant, la Justice de mon pays devenir un reflet tragique (en mieux habillé) du tribunal d’opérette mis en scène dans le dernier Batman (aka “The Dark Knight Rises” – où l’on voit, au passage, ce qu’il advient des peuples qui avalent tout rond la propagande qui leur est servie).

J’ai vu la nouvelle Bastille. C’est une tour de la Bnf.

Cette institution mériterait de tomber rien que pour cela : avoir usurpé le mot “Loi” pour le porter au fronton d’un supermarché qui brade la création des citoyens, détourné le concept-même de Justice, et établi une législation qui fait de nous la risée du monde, et qu’elle-même ne respecte pas assez pour en suivre les dispositions. Comme elle a usurpé et empuanti le verbe “relire”, au point qu’on ne peut plus l’employer sans avoir un soudain frisson de dégoût.

Il vaut mieux en rire, oui. En rire, puisque c’est grave.

Nous sommes, paraît-il, engagés par les mensonges que “nous décidons d’acheter”. C’est au moment où non seulement l’on voit à quel point ces propos mensongers subsistent, mais où, surtout, il apparait que trop d’oreilles passives les achètent —  faute de foi dans un système qui n’a, de plus en plus, que l’apparence de la démocratie — que même le rire meurt.

Soudain, oui, même le rire meurt. Seul le silence demeure.

Et le silence, ici comme toujours, tue la république plus sûrement qu’un coup d’état.

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J’ai déjà trop vu de vérités se flétrir parce qu’elles ont tardé une seconde.
Je les connais, les jeunes filles qui ont tardé une seconde à dire non à ce qui était laid, non à ce qui était vil,
et qui n’ont plus su leur répondre ensuite que par oui et par oui.
C’est là ce qui est si beau et si dur dans la vérité, elle est éternelle, mais ce n’est qu’un éclair. 

Jean Giraudoux “Électre”

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Depuis la Tour, toujours à réclamer trois (sur quatre) de enfants embastillés,

votre bien dévouée et habituelle Cassandre.

LS/.

Good night & good luck

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1 Comment

Honni soit qui mal y poste – de l’art d’accommoder la langue de bois, sauce caviar

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Rémi Mathis / @RemiMathis / (Conservateur au département des Estampes de la BnF ; rédac’chef des Nouvelles de l’estampe ; président de Wikimédia France) – a commenté l’article d’ActuaLitté concernant le “caviardage de la fiche ReLIRE sur Wikipedia”  en ces termes:

@TheSFReader Une institution qui décide de manière volontaire de falsifier les informations sur un projet #tadaadadadada<=musique de X-files

Nous obligeant à un:

Réquisitoire pour que justice soit rendue à Mulder, Ockham, Holmes, Lord Robert Peel, leurs héritiers, élèves & ayant-droits, et… au Nerval de Garde, auteur du billet répercuté par ActuaLitté

(non, ceci n’est pas un plaidoyer)

demotiv-Wiki

Or donc, Rémi Mathis nous dit (ceci-cela, voir plus haut) – et diverses autres choses (voir plus bas), assorti de hashtags:

 #dangereux #nawak

Voir cette discussion dans son ensemble sur Twitter, incluant:

– l’ignorance (ou le choix de ne pas mentionner?)  par R. Mathis et divers humoristes auto-proclamés Wikipédiens du fait que ce sont des rédacteurs de Wikipedia qui ont levé (et chassé) ce lièvre.

– l’absence d’explication alternative proposée pour cette opération de “vandalisme” (© le terme est de Wikipedia… sur Wikipedia), et plus encore l’absence de toute interrogation sur ledit “Vandalisme”

– ainsi que le notable “pas en arrière” d’ActuaLitté devant la critique. (j’entends les “clowns historiques” Woodward & Bernstein siffler le thème d’X-Files sur la tombe des bravoures journalistiques — tant il est démontré que tous ceux qui soupçonnent les États de manoeuvres peu propres-sur-elles sont forcément des victimes de la “théorie du complot”– mais oui mais oui )

Devons-nous vraiment renvoyer l’ensemble des participants de cette conversation aux basics de la criminologie, exigeant que pour tout acte on s’interroge, avant tout autre paramètre… sur le mobile? Nous pouvons hélas présumer que la criminologie, pour ces joyeux adeptes des confortables naïvetés, est un jeu de rôles inventés par les Illuminatis, et pratiqué par des dilettantes internationaux.

Par amour pour Mulder, toutefois, le criminologue ici présent se permettra de répondre au thème de X-Files en renvoyant à ceux qui l’ont sifflé… celui de Benny Hill. Ne serait-ce que par égard pour les rédacteurs de Wikipédia dont le travail a été massacré par “l’intervenant mystère”.

Un acte de vandalisme sur un rédactionnel sérieux, documenté, et qui avait certainement demandé beaucoup de travail ne nous semble pas constituer matière à rire, ou à être pris à la légère. Il est heureux que les paramètres de programmation aient permis de restaurer ce travail (et que, donc, ce Lcervois, qui qu’il puisse être, soit aussi ignorant du modus operandi de Wikipedia (– s’il a été, comme certains le soupçonnent, payé pour ce job, cela vaut un gros “Remboursez!” ; d’autant que, oui, il s’agirait là d’argent public. Le nôtre.)

L’Avis de l’Agence (…Nitch, pas la CIA, hm?)

Nous espérons vivement que le rédacteur Lcervois aura la politesse basique de répondre aux questions qui lui ont été posées par l’équipe Wikipedia, et que nous aurons la réponse à ce mystère. Quitte à s’inviter sur le site de quelqu’un d’autre pour lui “refaire la décoration” d’une aussi grossière façon… le moins que l’on puisse faire est de venir s’en expliquer.

Dans l’intervalle, sans émettre de conclusion tranchée, nous nous en tiendrons à la question obligatoire dans toute phase préliminaire d’une enquête, ou de tout questionnement scientifique, tout autant:

A qui profite le crime? // = // Pourquoi? A quoi et à qui cela peut-il servir?

Et dans l’attente de nouveaux éléments, ou d’une réponse, nous nous en remettrons au meilleur “outil à trancher” du monde: Le rasoir d’Ockham.

Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem

= « Les entités ne doivent pas être multipliées par delà ce qui est nécessaire »

=  « les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables »

=  « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? »

Dans le cas des motivations et mobiles, la déduction “au rasoir” procède d’une évidence qui ne tombe ni sous les défauts “simplificatifs” du syllogisme, ni sous ceux de l’abduction.

Dans la mesure où nous peinons à imaginer un particulier sans aucun lien avec l’affaire perdant des heures de son temps à se créer un compte contributeur Wikipedia pour aller (immédiatement) altérer  deux fiches (seulement) appartenant à un même sujet… nous nous en remettrons aux statistiques, et au rasoir cité plus haut.
Jusqu’à plus ample informé, bien sûr.

S’il devait s’avérer que l’intervention du mystérieux Lcervois (absolument inconnu sur le web hormis ce qui concerne, justement, ladite affaire) sur ces articles interconnectés s’explique par un motif  imprévisible, farfelu, voire rocambolesque… nous saluerons alors avec un plaisir amusé la supériorité de Mr. Holmes sur Mr. Ockham:

« Une fois qu’on a éliminé l’ impossible, alors ce qui reste, même le plus improbable, doit être la solution »

Sherlock Holmes (Conan Doyle)

Mais pour l’instant, faute d’autre explication logique… il se trouve le théorème holmésien est en parfaite coïncidence avec le Rasoir:

= La réponse la plus simple est souvent la bonne y compris si cela indique que la BnF a envoyé quelqu’un “redorer le blason” de son Projet.

Nous refusons de compter cet épisode comme innocent, et de renoncer aux règles les plus basiques des arts causaux par amour du LOL, ou des manèges d’un Disneyworld peuplé de politiciens-Bisounours incapables de tricherie, propagande, ou camouflages. La raison et l’expérience s’y opposent — sans même mentionner les théories holistiques (que nous prisons pourtant beaucoup).

Et nous refusons plus encore de minimiser un acte de vandalisme littéraire sur la page ReLIRE (comble de cynisme!). Vandalisme que Lcervois n’aurait certainement pas perdu son temps à commettre s’il avait connu les modus operandi des historiques et restaurations sur Wikipedia. Et qu’il pensait donc, selon toute probabilité, voué à effacer définitivement le travail des contributeurs précédents.

Par égard pour les rédacteurs premiers, sans même parler du reste, donc, nous ne tomberont pas dans le travers facile du #LOL.

Si les “officiers” de Wikipédia ne trouvent, ici, que matière à rire, et considèrent leur site à vocation encyclopédique comme une succursale du cirque Pinder, ils devraient le manifester plus clairement auprès des rédacteurs sérieux qui donnent de leur temps à cette “oeuvre collaborative”.

De notre point de vue, le ridicule de cette réaction a volé à Lcervois la première marche du podium des clowns, concernant cet épisode. Et pourtant… il fallait s’accrocher!

Nous donnerons à ces discoureurs un petit conseil, pour affiner leur technique de noyage-de-poisson:

ce qui relèverait vraiment de la Théorie du Complot, messieurs, ce serait d’oser sous-entendre qu’un partisan anti-ReLIRE serait allé saccager la fiche Wiki en se déguisant en membre de la BnF, en sachant que le texte original serait rétabli, et que les soupçons se porteraient naturellement sur le bénéficiaire du caviardage. (#tadaadadadada<=musique de X-files @ M. Mathis)

Là, oui, la supposition aurait été assez tirée par les cheveux pour qu’on convoque Mulder.

Là, oui, comme dirait le professeur Keating, j’aurais été impressionné.

“C’est Dieu qui téléphone, tsss. Ah si ça avait été en PCV, là je m’inclinais.”

Robin Williams, Le Cercle des poètes disparus (1989), écrit par Tom Schulman – relevé sur… Wikiquote 😉

Mais déranger Mulder pour une enquête que même Chuck Norris pourrait résoudre? Allons! Vous n’y pensez pas?

Si les “officiels” de Wikipedia veulent dédouaner la BnF de toute suspicion, c’est simple: qu’ils utilisent les éléments qu’ils doivent posséder (IP, e-mail de contact) pour obtenir du vandale qu’il s’explique? Dans l’attente, les déductions logiques en vigueur dans tout service d’investigation compétent restent très légitimement en vigueur.

A qui bénéficie ce vandalisme? (bis repetita)

Nous signalerons au contributeur twitter Pierrot @Wikirigoler, que nous citons ici;

@RemiMathis (2/2) il serait souhaitable qu’ils se renseignent plus. Je suis là pour ça aussi #autopromo

Et à Rémi Mathis lui-même:

@Wikirigoler C’est mieux de parler à un wikipédien, tout de même 😉

Nous leur signalerons, donc, au passage… Que l’auteur du communiqué repris par ActuaLitté, alias “Le Nerval de Garde” est membre de Wikipedia.

Et que ce sont également des membres de Wikipédia qui ont interpellé Lcervois en lui demandant, spécifiquement:

Bonjour, en espérant que vous ne soyiez pas chargé par une agence de E-réputation de blanchir tout ce qui est en rapport avec le projetReLIRE, vos contributions sont très étranges. —Egyszarvúfej (heraldika,) fr -- tête de licorne.PNGTsaag Valren () 20 mai 2013 à 16:18 (CEST)

Un peu de respect pour vos collègues, éventuellement? (de rien)
Voyez ça avec eux.
 
Pour en revenir… à nos moutons:
Vous devez avoir raison, évidemment… Les ReLIRE-men n’ont aucune raison de considérer que “se refaire la façade sur Wikipedia serait utile”. Ils doivent, au contraire, penser que ce serait, vraiment, d’une futilité absolue. Que diable! Un petit site sur Internet ne vaut pas que l’on déploie les efforts de “X-filedisme” que l’on réserve à… Greenpeace ou au Parti Démocrate!
Oui ? / Non ? (tic-tac)
Voyons plutôt la position (publique) de deux acteurs notables et notoires des projets “Numérique/Oeuvres Indisponibles/ReLIRE”… Messieurs Gaymard, et Lescure :

L’œuvre numérisée représente une terra incognita. À la différence du livre, qui constitue une œuvre fermée, due à un ou plusieurs auteurs identifiables d’emblée, c’est une production évolutive et collaborative, dont Wikipedia donne un aperçu. En matière d’encyclopédie, on raisonne désormais en termes d’œuvre ouverte, comme le montre l’exemple de « Larousse.fr ». Dans ce domaine, un droit d’auteur conforme à nos espérances reste à inventer.

in : RAPPORT – FAIT AU NOM DE LA COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES ET DE L’ÉDUCATION SUR LA PROPOSITION DE LOI, ADOPTÉE PAR LE SÉNAT, relative au prix du livre numériquePAR M. Hervé GAYMARD,Député.

# (& by the way… Brrrrrrrr)
..
.
“À de multiples reprises, donc, le rapport Lescure cite Wikipédia, pour définir des termes un peu techniques, comme l’a relevé sur Twitter Rémi Mathis, président de Wikimédia France.

Le président de Wikimédia France, auditionné par la commission Lescure en octobre 2012, utilise cet hommage pour lancer une pierre dans le jardin de Pierre Lescure.

“Cela montre que Wikipédia est considéré comme une source fiable, y compris par les gens très sérieux comme Pierre Lescure. C’est une preuve que des organismes comme Wikimédia demandent donc à être soutenus et encouragés.”

Ironie de l’histoire, le rapport Lescure (page 39) prévoit une meilleure reconnaissance de la licence Creative Commons, qui sert de base juridique à Wikipédia.

“Afin d’encourager le recours aux licences libres, il est souhaitable de conforter leur cadre juridique, d’assurer une articulation harmonieuse avec lagestion collective, et d’inciter les bénéficiaires de subventions publiques à placer une partie de leurs oeuvres sous ce régime.”

in: “LE RAPPORT LESCURE PIOCHE SES DÉFINITIONS DANS WIKIPÉDIA

Oups!

Attention. Il n’en faudrait pas beaucoup, , pour saisir Mulder et Scully.

Quand on est partie prenante… il faut faire très attention à ce qu’on dit sur le web. Un epic fail est si vite arrivé.

Nous vous rendons à vos Wikirigolades (pour rebondir sur l’alias d’un des contributeurs à cette passionnante discussion), messieurs. Nous devons retourner dans la dimension parallèle où Nixon a bien validé le Watergate, et Mitterrand fait couler le Rainbow Warrior. Et où il est courant pour des présidents de mettre des particuliers ou artistes sur écoutes… par curiosité malsaineEntre autres, hm?

 

P/o le Nitch!-Squad :: S. Zaitsev & L. Silhol

Fans de Mulder… et de Woodward & Bernstein

Jurent, main sur le CPI, qu’ils n’ont jamais été rédacteurs sur Wikipedia, et ne connaissent aucun des rédacteurs de Wikipedia impliqués. Mais ne fréquentent pas, non plus, ni M. Gaymard, ni M. Lescure. Ah… et ne savent pas, en toute sincérité, qui peut être Lcervois. — A toutes fins utiles.

Tu n’invoqueras pas le nom de Fox Mulder en vain, bougredâne.

Dieu, XXeme commandement (sur une plaque cassée par Mel Brooks sur les flancs du Mont Sinaï)

#ofcourse-God!

“Il doit y avoir une explication rationnelle à ce caviardage, Scully! Tout comme à la disparition des anthologies comportant des auteurs étrangers au fur et à mesure que leur “spotting” étaient signalés sur le Net! “

“F’Mulder in a Sheep’s Wonderland”, the lost David Lynch’s spin off

#ça_aide…un_cerveau

 

Registre des Fausses Bonnes Idées : Blame Agent Mulder

Registre des Fausses Bonnes Idées : “Blame Agent Mulder”

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ReLIRE se ReLIFTE sur Wikipédia

experience

L’aventure ReLIRE est, depuis ses balbutiements, une série toujours renouvelée de spectacles grand-guignolesques, donnant l’impression de suivre en direct les aventures de « Oui-Oui au pays du numérique ».

Le dernier épisode des missions-découvertes de Simplet et de son bonnet à grelot s’est passé sur Wikipédia, et a été découvert et relaté par le Nerval de Garde, cité ici dans son intégralité :

20 mai 2013

Quand la BnF caviarde Wikipedia…

A l’ère de l’information sur internet, la technique consistant à modifier massivement des pages Wikipédia sur les sujets contestés est largement connue, en particulier des politiques en période d’élection… la BnF espérait peut-être que son caviardage grossier en faveur de ReLIRE passerait inaperçu ? Raté !

Vers 15h15, un nouveau contributeur s’inscrit sur Wikipédia sous le pseudonyme de Lcervois. Après avoir indiqué être « amateur de culture, inscrit sur Wikipédia pour partager, contribuer et apprendredans les domaines du patrimoine, de la littérature, et des arts visuels », il commence à orienter très largement la page wiki du projet ReLIRE dans le sens qui arrange nos instances. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les critiques disparaissent de l’introductionle registre se voit purgé de ses erreurs, les modalités d’opposition deviennent simples, et on en passe !

Non content d’avoir purgé la page de ReLIRE de tout élément dissident, notre nettoyeur s’empresse d’enrichir la page des « Livres indisponibles » d’un bon gros pavé indigeste rempli de bonnes ondes commerciales.

Allez, on vous en sert une couche ?

  • « La volonté d’offrir une nouvelle diffusion aux livres indisponibles »
  • « Un mécanisme juridique destiné à faciliter l’exploitation numérique de ces ouvrages a été introduit par la loi du 1er mars 2012. »
  • « Il s’agit tout d’abord d’éviter le trou noir que représente le XXe siècle pour la diffusion numérique des livres français en permettant à des œuvres devenues indisponibles, dont certaines très récentes, de trouver une nouvelle vie au bénéfice des lecteurs. »

Ne riez pas, car comme dirait Coluche : « c’est avec votre argent ! ».

Par le Nerval de Garde

Ce document est mis à disposition sous une licence libre, C.C-by-S.A

 

(Sic)

Du profil du contributeur Wikipédien :

lcervois

On ne retiendra donc que le mot « amateur ».

On ne doutera pas que, quels que soient les dieux mystérieux ayant guidé la main de ce contributeur, sa mission était envisagée de façon tout autre :

1411299-1871041

C’est raté.

Et que cette gaffe magistrale soit directement ou non le fait des Fortunes veillant aux destinées de ReLIRE, elle illustre une nouvelle fois de façon parfaite ce qui advient lorsque la gestion du sort numérique des « indisponibles du XXème siècle » est confiée à des individus dont on peut supposer qu’ils ont découvert Internet lors du boom commercial des smartphones et des tablettes tactiles.

Tromper son monde c’était quand même plus simple avant.

erase

 

More on this ?

– Projet RéÉCRIRE par le Capt. S. Zaitzev du Nitchevo Squad – 21 mai 2013

– La BnF caviarderait-elle Wikipédia par Lionel Davoust – 20 mai 2013 (repris sur Planète SF le 21 mai)

Enjoy !

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Projet RéÉCRIRE : ReLIRE, Nip Tuck, et 3 tonneaux pour la pétrolette d’Assurancetourix

Abscissio infiniti

Dès le début de l’aventure ReLIRE, la Nitchevo Prez (jamais en manque d’humour noir), s’amusait à passer au stabilo la notable hyper compétence des futurs Empereurs auto-proclamés de l’Edition Digitale. A savoir, donc, la Bibliothèque Nationale de France, connue pour sa modernité et son modernisme, cela-va-sans-dire… (hem)

Cette expertise proprement… admirable avait été démontrée par la mise  en ligne, à l’occasion de la naissance du registre ReLIRE, (fils légitime de la Loi sur les “Oeuvres Indisponibles du XXe Siècle”), d’un outil passible de rester dans les annales du web pour la pauvreté de son interface, l’indigence de ses index et l’incontinence de son mépris pour l’utilisateur final = les Auteurs pillés par la Loi.

Sachant que ce prodigieux outil (financé par vos deniers, mes braves compatriotes) est basé sur une liste de références aussi vérolée d’erreurs que ledit ‘outil’ est calaminé de manques, et que ladite “liste” a coûté à…

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Un demi-pas en arrière pour le Tank ReLIRE – Droits étrangers (French edit)

Intervention de Léa Silhol, publiée le 30 avril 2013 sur la Nitchevo # Crew Blogspace

(Le présent texte est ici reproduit avec la permission de l’auteure )

∫∫

Le mystère de la place des Auteurs et Artistes étrangers dans le système ReLIRE fut, dès ce point soulevé, un vaste sujet d’étonnement et de réflexion pour les acteurs littéraires et éditoriaux français.

Il apparaissait en effet, par une simple lecture littérale du texte de la La loi n° 2012-287, concernant “les livres indisponibles du XXe siècle” promulguée le 1er mars 2012, que les Artistes étrangers dont les textes avaient été publiés dans une traduction française étaient visés par ces mesures au même titre que leurs homologues français :

    « Art. 134-1. – On entend par livre indisponible au sens du présent chapitre un livre publié en  France avant le 1er janvier 2001 qui ne fait plus l’objet d’une diffusion commerciale par un  éditeur et qui ne fait pas actuellement l’objet d’une publication sous une forme imprimée ou   numérique.»

Le texte de loi dans son ensemble ne fait pas mention de dispositions particulières ou d’exception concernant les Artistes étrangers., (à une exception près, que nous verrons plus loin).

La dernière Lettre de la SCAM, envoyée à ses adhérents le 26 avril 2013 va absolument dans ce sens. On lit dans la FAQ que la SCAM a mise en ligne:

    Q13. Je ne suis pas français ; pourquoi un ou plusieurs de mes livres sont-ils référencés dans ce registre ? Puis-je m’y opposer au nom de ma nationalité étrangère ?    Le registre référence des ouvrages sous contrat d’édition français. L’éditeur de votre (ou vos) livre(s) référencé(s) est donc probablement français. Si vous souhaitez vous opposer à la présence de votre  (ou vos) livres dans le Registre, vous devez suivre la procédure normale (voir question 10 ci-dessus).  Votre nationalité seule n’est pas motif d’opposition. 

Toutefois, depuis la mi-avril, les observateurs de cette tranche du “problème ReLIRE” avaient noté qu’après la discussion en public — au travers de blogs en Français et à l’étranger, du stream Twitter concernant ce sujet, etc. — de la présence de grands noms américains et anglais dans la première liste des livres saisis (mars 2013) les anthologies concernées avaient purement et simplement disparu du registre.

Aucune explication n’avait été apportée par l’équipe de la BnF, et les textes explicatifs en ligne n’avaient pas été amendés.

L’un de ces ouvrages se trouvait être une anthologie que j’ai dirigée en 1999, et qui a été souvent citée à titre d’exemple dans l’étude du pan “Foreign Rights” du puzzle. De Sang & d’Encre, (comportant des nouvelles de : Neil GAIMAN, Chelsea Quinn YARBRO, Alain PELOSATO, Lawrence SCHIMEL, Brian STABLEFORD, Brian LUMLEY, Jeanne FAIVRE D’ARCIER, Charles DE LINT, S.P. SOMTOW, Brian HODGE, Serena GENTILHOMME, Nancy KILPATRICK, Nancy HOLDER, Kristine Kathryn RUSCH, Denis LABBÉ, Freda WARRINGTON, Robert WEINBERG)

Cette anthologie a fait partie des ‘disparus’, lors de ce rapide nettoyage, qui fut immédiatement perçu par la communauté littéraire opposante comme une tentative de désamorçage d’une prévisible ire des Auteurs étrangers, de crainte de voir le Projet ReLIRE mis face à ses violations concernant la convention de Berne.

J’avais effectué un opt out sur ce titre et trois autres par le biais de la plate-forme en ligne, le 23 mars. Et je savais que d’autres participants à l’anthologie avaient effectué le leur à la même période, après que je leur aie signalé le problème.

Je doutais, toutefois, pour diverses raisons statistiques que le sauvetage de De Sang & d’Encre soit dû à ces démarches, d’autant que le moment de sa disparition de la base coïncidait avec des ‘évaporations’ similaires, sur des Collectifs pour lesquels nous n’avions enregistré la manifestation d’aucun opt out.

La finalisation de mon propre opt out était entre les mains de mes avocats, et je l’ai retardée en constatant la disparition du titre de la base, au cas où certains participants aient besoin de joindre leurs oppositions à la mienne.

Le fait que mon anthologie a bien quitté le système ReLIRE m’a été confirmé entre temps par un mail de la BnF en date du 27 avril, à moi adressé, qui stipule:

Le titre “De sang et d’encre : dix-sept contes inédits de vampires / Léa Silhol” étant une traduction en français d’un texte original sous droits, publié initialement à l’étranger, il ne fait pas partie du périmètre des livres indisponibles publiés sur la liste ReLIRE cette année.  Il a été supprimé de la liste en ligne et n’apparaît par conséquent plus sur le site. 

Et je note aujourd’hui que la FAQ du site ReLIRE a été amendée :

Les traductions en français de textes sous droits, initialement publiés à l’étranger, sont  également normalement exclues de cette première liste.”*

           * (N.B. bien que la m.a.j. de la FAQ porte la date du 23 avril, je n’ai pas trouvé cette ‘nouveauté’ lors de ma consultation  de cette même FAQ après réception de l’e-mail mentionné ci-dessus, le 26 avril)

relire-faq-F-R

Nous pouvons donc en déduire que, sans tambours ni fanfares,  et encore moins, comme à son habitude, de communication digne de ce nom vers les principaux intéressés, les maîtres d’oeuvres du Projet ReLIRE ont décidé de renoncer à l’inclusion des textes originellement parus en langue étrangère dans leur registre. Ce fait, bien évidemment, constituerait une excellente nouvelle pour les Artistes étrangers et leurs traducteurs.

Il suffirait alors de signaler à la BnF ces ouvrages comme étant “en erreur” (pour les motifs donnés par eux ci-dessus), sans que les auteurs étrangers doivent en passer par les procédures fastidieuses auxquelles les obligeaient (nous avons toujours le même effarement à le souligner) une plateforme web rédigée exclusivement en français. 

Nous pourrions alors nous contenter de voir ceci comme un renoncement de la BnF, après étude, à se saisir de ces titres ; face à une contestation décidément trop pénible, et à la grandissante prise de conscience des Auteurs étrangers et des Associations d’Auteurs qui les représentent.

Mais mon amour des lettres, de la politique et de la cryptozoologie-appliquée-à-la-pratique-de la-sémantique m’oblige, toutefois, à nuancer un début de soulagement.

Car si le courrier qui me fut directement adressé, ainsi que la FAQ de la BnF, semblent formaliser un recul qui, quoique opéré à la sauvette, a fait l’objet de pièces productibles et faisant droit… chacune de ces déclarations comporte une intéressante tournure de phrase.

Voyons plutôt :

Courriel de la BnF :  il ne fait pas partie du périmètre des livres indisponibles publiés sur la liste ReLIRE cette année.

FAQ de ReLIRe sont également normalement exclues de cette première liste.

Ce genre de prudences rédactionnelles ne peuvent s’expliquer que par une seule chose :

A cette heure, le “cas étranger” est toujours à l’étude, et aucune décision ferme et établie n’a été validée.

Ceci rejoindrait un passage du rapport 4189 de l’Assemblée ( AU NOM DE LA COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES ET DE L’ÉDUCATION SUR LA PROPOSITION DE LOI, ADOPTÉE PAR LE SÉNAT, relative à l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle)

    « L’article L. 112-3 du code de la propriété intellectuelle dispose que les auteurs de traductions des œuvres de l’esprit jouissent de la protection instituée par le code de la propriété intellectuelle sans préjudice des droits de l’auteur de l’œuvre originale. Le livre original, s’il n’a pas été publié en France ne répondra pas à l’une des conditions cumulatives de la définition de livre indisponible. Le livre traduit, s’il a été publié en France et que  les autres conditions de l’article L. 134-1 sont remplies, pourra être qualifié de livre indisponible sans préjudice des droits de l’auteur sur l’œuvre originale. En pratique et d’après les informations recueillies par le  rapporteur, il est prévu de ne pas inscrire dans un premier temps de traductions dans la base de données des livres indisponibles prévue par la présente proposition de loi et d’attendre la mise en place de systèmes de  gestion similaires dans les pays d’origine des œuvres traduites.”

 Ces deux formulations pour le moins curieuses (FAQ de la BnF et mail à moi adressé) s’appuient certainement sur cette ‘réserve’ et nous donnent donc d’autant, chacune à leur façon, que ce recul ne soit que temporaire, et se fixe ensuite durablement en :

  • Reprise des titres concernés (y compris celui dont on me signale  le retrait “pour cette année“) dans une future liste annuelle du Registre. Et, de manière générale, de tout le vivier étranger, une fois que les responsables auront trouvé un moyen de contourner l’écueil que constitue la Convention de Berne ou dès que des législations équivalentes à l’étranger, au cas par cas, permettront de justifier l’extension du système ReLIRE aux traductions.

La présence des titres étrangers dans la base ReLIRE proviendrait donc bien d’une incompétence de ses maîtres d’oeuvres, assortie aux autres erreurs de programmation, référencement et orthographe des patronymes qui sont légion dans le registre. Mais, à terme, les oeuvres traduites sont bien dans le viseur de ce programme, et ne sont épargnée que «pour un temps restant à définir».

Nous pouvons évidemment présumer que la première manoeuvre à entreprendre pour la BnF si elle voulait aplanir la grogne étrangère alarmée par son erreur, et hâter l’inclusion de cette manne juteuse dans son entreprise… serait, une fois de plus, de copier ses anciens adversaires de Google Books, dont elle reprend systématiquement toutes les techniques après les avoir condamnées à grand cris lors du procès afférent. En l’espèce : essayer de conclure un accord avec les principales Associations d’Auteurs étrangères, afin d’acheter contre une somme convenue une validation aussi artificielle que celle qu’on présente pour nôtre par la participation de la SGDL aux accords ReLIRE.

D’une manière ou d’une autre, cette victoire, si temporaire soit-elle, est à porter au crédit des activistes qui se sont élevés contre ces scandaleux abus, ici et à l’étranger. Elle est encourageante dans le sens où l’on voit l’adversaire, empêtré dans une loi conçue au mépris du bon sens, amender sa copie. Correction faite sur un mode réactionnel et furtif aussi peu sérieux que le fut la conception du Projet dans son ensemble, mais… correction néanmoins !

ReLIRE, on le voit, n’est pas une citadelle invincible.

Mais il reste à consolider cet effort sans se laisser endormir par les sirènes des capricieux tenanciers de ladite auberge espagnole.

Dans le même mail, la BnF m’affirme :

Votre demande d’opposition pour ce titre n’est pas donc pas nécessaire pour que ce livre  n’entre pas en gestion collective : il est déjà exclu du dispositif. 

Je le note. Mais, dans la mesure où la phrase précédente stipule : “pour cette année” et, par ailleurs, que cette affirmation se présente en exception au texte de Loi per se, j’ai la ferme intention de maintenir mes opt out en cours, et pousser toutes les procédures engagées à leur terme, sans tabler sur les changements d’avis éradiques des responsables de ReLIRE.

Car, après tout, ce “pour cette année” est à prendre au sens littéral. C’est à dire «jusqu’à ce que nous trouvions moyen de contourner l’écueil».

Le seul moyen de protéger durablement une oeuvre de la saisie par ReLIRE est donc d’en passer par l’opt out, si fastidieux soit-il. Affirmer notre opposition, sans s’en remettre aux paramètres de la loi. 

C’est ce qui m’amène à, fermement, maintenir mon opt out pour ce titre et, de même,  à m’opposer, à l’avenir, aux prévisibles inclusions de mes nombreuses anthologies dans les «futurs opus de ReLIRE».

Je recommande à mes confrères étrangers & à leurs traducteurs d’adopter la même prudence.

Car, comme dit bien utilement le dicton popularisé par Stephen King :

                                                                Tu m’as une fois, honte à toi

                                                                Tu m’as deux fois… honte à moi

Léa Silhol

p/o Nitchevo Agency

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ReLIRE et l’argent de “l’intérêt public” – un nouveau budget pour les ‘extensions’

Appel d'offre de la BnF - mai 2013

Appel d’offre de la BnF – mai 2013

Le mercredi 8 mai 2013, la BnF a publié un nouvel appel d’offre pour le Projet ReLIRE

ARTICLE 1 – OBJET DE LA CONSULTATION

La présente procédure a pour objet la réalisation de prestations en vue de l’extension et de l’évolution de l’application relire.bnf.fr, Registre des Œuvres indisponibles du XXème siècle, de la Bibliothèque nationale de France.

La Bibliothèque nationale de France a reçu, par le décret 2013-182 du 27 février 2013, la responsabilité de créer et de maintenir une base de données publique en ligne en accès libre et gratuit, qui répertorie les livres indisponibles du XXe siècle. Cette base de données est enrichie une fois par an d’une nouvelle liste de titres. Intitulée ReLIRE (Registre des Livres Indisponibles en Réédition Électronique), cette base de données permet d’organiser l’entrée des livres en gestion collective.

Cette plateforme, mise en service le 21 mars 2013, doit maintenant évoluer pour prendre en compte de nouvelles fonctionnalités nécessaires aux différents acteurs impliqués dans ce dispositif.

Ces besoins sont décrits dans le dossier de consultation joint au présent document.

Le Dossier de Consultation, (qu’il est possible de télécharger au format Word ici) précise:

ARTICLE 5 – CONDITIONS DE LA PROCEDURE

5.1 – Étendue de la consultation et mode de passation du marché

Le marché  est conclu sous forme d’appel d’offres ouvert selon les dispositions des articles 57 à 59 du code des marchés publics.

Le marché est à bons de commande selon les dispositions de l’article 77 du code des marchés publics avec un montant minimum de 100 000,00€.T.T.C et un maximum de 700 000,00€.T.T.C. Ces montants sont fixés à l’acte d’engagement

Et le Cahier des Clauses Administratives Particulières (inclus au dossier DCE) indique:

Les prestations attendues de ce marché devront permettre de compléter et de faire évoluer cette application en plusieurs étapes successives, dont une 1ère étape à mettre en œuvre pour le 21 mars 2014. Le périmètre du marché porte sur le contour suivant :

  • de nouvelles fonctionnalités au public (comme la gestion d’un compte utilisateur avec un espace personnel dédié),
  • un outil back-office pour le traitement et le suivi des demandes du public par les agents de la BnF,
  • l’interface avec le projet européen ARROW, projet qui sera utilisé pour enrichir le registre,
  • l’automatisation des échanges et interfaces avec nos partenaires.

La réalisation de ces travaux informatiques devra être menée selon une méthode de gestion de projet et de développement agile.

  1.  Voici confirmé le lien entre le Projet ReLIRE et le système ARROW – Notons toutefois que rien n’est dit, concernant les “améliorations à apporter”, sur un accès facilité à la Base pour les non-francophones (à quand ReLIRE en langues étrangères?)
  2. Il n’est pas précisé si seuls  auteurs et ayant droits bénéficieront de la création de ces “comptes utilisateurs”, le terme à la mode le public étant préféré largement pour qualifier ces utilisateurs. (Le “public” est d’ailleurs défini dans le CCTP comme un partenaire à part entière du système, pour 1/6e)

Toutefois, le paragraphe 6.2. : “Front-Office : nouvelles fonctionnalités pour les internautes” donne d’utiles précisions concernant l’évolution de le l’interface:

Actuellement, l’accès au site se fait sans authentification. La mise en place de comptes utilisateurs optionnels permettra aux internautes qui le souhaitent de :

– pouvoir créer et gérer son espace personnel, en particulier pour y stocker les pièces justificatives demandées à chacune de ses oppositions et ainsi éviter de les télécharger à chaque nouvelle demande ;

– pouvoir suivre le traitement de ses demandes d’opposition ou d’ajout ;

– pouvoir suivre le traitement de ses signalements de disponibilité ou d’erreur.

+

– Les nouvelles fonctionnalités devront être conforme avec les standards du web et permettre l’accessibilité du site aux non-voyants et aux malvoyants.

Ce qui constitue plutôt une bonne nouvelle, en terme de possibles améliorations d’un système notoirement défaillant, criblé d’erreurs et de contresens? Un système qui dépend entièrement du travail fourni gratuitement et au mépris des législations par les auteurs pris en otage, leurs amis et soutiens, et tous les bénévoles attachés à défendre le droit des Artistes pour ne pas violer les dispositions de son propre règlement ?

Non.

Non, tant les failles techniques imputables à la plateforme ne sont qu’une des multiples facettes qui rendent la Loi sur les Oeuvres Indisponibles du XXeme Siècle inacceptable. “Faciliter le travail des Artistes obligés de défendre leur propriété” ne peut constituer une excuse  au scandale absolu qu’incarne cette loi.

D’autant plus lorsque ces retapages à coups de rustines se font sur les deniers publics, au détriment de toute une catégorie socio-professionnelle, et au seul profit probable d’une élite économique obscure, dont les petits trafics avec les organismes publics et l’argent des contribuables soulèvent d’instinctives suspicions.

Nous ne confondrons pas ici l’acte et les outils dont il se dote.

Au moment où un Recours a été déposé devant le Conseil d’Etat, il convient de se souvenir que ce sont les fondements même de cette Loi, au-delà de la pauvreté de son interface technique, que nous refusons.

Est-il licite d’allouer, en ces temps de crise économique, 700 000 euros à l’amélioration d’un outil technique qui n’est qu’une excroissance d’un “projet” et d’un principe que la majorité des Auteurs (selon les réactions relevées en direct par les bénévoles et les avis et humeurs affichés sur le web) refusent? Tout ceci au nom de prétentions a-demi culturelles dictées en réalité par une réaction anaphylactique aux entreprises similaires vues dans l’affaire Google Books ; et par la gourmandise de certains grands groupes d’édition, on n’en doute pas, devant les parts de marchés en hausse du numérique dans les camemberts du marché du livre !

Non. Cela ne l’est pas. Et nous ne devons pas laisser cette concession au confort, financée au prix de sommes effarantes, nous aveugler.

ReLIRE, pierre de fondation de la destruction internationale du Droit d’Auteur, doit tomber.

La question n’est pas de savoir si nous sommes volés par Arsène Lupin, et si on nous donne les moyens de nous faire dépouiller confortablement. La question est de savoir si nous nous faisons voler tout court. Et toute personne de bon sens connaît la réponse.

Sous prétexte du “bien public”, on pille des artistes vivants pour les reléguer au rang de “patrimoine”, et on le fait en distrayant des budgets à des urgences où ils font cruellement défaut. C’est là un sommet de cynisme exemplaire, et personne ne doit se laisser abuser par les formes, prétextes, et défroques qu’il prend, faute de se faire le complice d’une escroquerie dont chaque citoyen français est le pigeon.

700 000 euros

Qui se rajoutent aux sommes considérables déjà versées pour concocter la “Liste – cru 2013” (124.999 € ), et assurer la campagne de communication (tardive) lancée il y a peu ( jusqu’à 125.000 € HT) –  voir Pièces complémentaires, en annexe.

On peut supposer que ce n’est là qu’un début.

Combien ReLIRE aura t-elle coûté, à la fin, au “public” dont elle est supposée servir les intérêts?

Dans le CCTP toujours, qui inclut une présentation édifiante du Projet ReLIRE, on peut lire:

Les ouvrages indisponibles sont ceux qui, tout à la fois : sont encore sous droit d’auteur ; ont été publiés en France entre le 1er janvier 1901 et le 31 décembre 2000 ; ne font plus l’objet d’une diffusion commerciale ou d’une publication sous une forme imprimée ou numérique.

On estime que 500 000 livres pourraient être identifiés au cours des dix prochaines années.

N’est-il pas temps de stopper cette hémorragie ?

Et temps de cesser d’inviter, au passage, tous les Français à un “Dîner de Cons” dont la note, à terme, s’élèvera à des millions.

Le plus piquant est que l’État, quand il veut corriger – lisez : escamoter –
ses erreurs économiques, les aggrave. Il peut se comparer à une ambulance qui,
appelée sur les lieux d’un accident de la route,
foncerait dans le tas et tuerait les derniers survivants.

Jean-Fançois Revel

LS & SZ  for Nitchevo/

La Nitch-Team remercie l’indispensable Hélène Pedot de lui avoir signalé cette information. Salve!

:: Edit :: Pièces complémentaires

– L’appel d’offre en anglais sur le J.O. de L’Union Européenne
Contract notice on TED (Supplement to the Official Journal of the European Union’s website):

TED – # 151639-2013

Et un exemple de relais de l’AO ci-dessus sur une autre plate-forme. 10/05/13

Détails concernant les précédentes dépenses liées à la base ReLIRE

– Episode 1: de l’achat de la “fabuleuse liste, cru 2013”

– La liste des 60 000 à été payée par l’état (B.N.F) 124.999 € à Electre(En gros au S.N.E) suite à un appel d’offre alors que les livres de cette liste vont rapporter des bénéfices aux éditeurs/SOFIA (100% dans le cas des orphelines…). Très cher payé pour une liste visiblement emplie d’erreurs et n’ayant nécessité aucunes recherches préalables. Avant même leur numérisation et vente, une oeuvre indisponnible coûte donc déjà 2,5 € à l’état, sur ce modèle, l’ensemble de la liste des 500 000 oeuvres prévues, lui coûtera 1 249 990 € !

(source : Team Alexandriz)

BnF+ReLIRE

Marchés Public 2012 – Courtesy of team Alexandriz

 
(Voir les réactions à ce document sur Twitter)

– Episode 2 : Des frais de la tardive “Campagne de de communication”

Avis publié au Bulletin officiel des marchés publics le 18/12/2012 relatif à “l’élaboration d’une stratégie, la conception et la réalisation d’une campagne d’information portant sur l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle en application de la loi du 1er mars 2012”

Quantités (fournitures et services), nature et étendue (travaux) : le montant du marché ne pourra pas excéder 125.000 €o(s) (H.T.).

Avis n°12-240386 publié le 18/12/2012 - BOAMP n°244B, Annonce n°87

Avis n°12-240386 publié le 18/12/2012 – BOAMP n°244B, Annonce n°87

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L’équipe assure la BnF que les citations et inclusions de matériels écrits & visuels dont elle est l’auteur n’a aucune vocation à voler, violer ou numériser ses droits. Et que nous nous ferons un devoir de les lui rétrocéder quand elle nous restituera les nôtres.

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1 Comment

Recours pour Excès de Pouvoir contre le décret publié au JO le 1er mars 2013 portant application de la loi du 1er mars 2012 sur la numérisation des œuvres indisponibles du XXe siècle

Le Droit du Serf

Le 2 mai, notre avocat a déposé au Conseil d’État un Recours pour Excès de Pouvoir contre le décret publié au JO le 1er mars 2013 portant application de la loi du 1er mars 2012 sur la numérisation des œuvres indisponibles du XXe siècle.

Les capacités juridiques du Droit du Serf étant limitées par sa situation d’association de fait, la requête a été effectuée au nom de deux d’entre nous (Sara Doke et Ayerdhal), dont l’appartenance au collectif est dûment mentionnée.

Cette requête porte sur les multiples violations de la loi que compte le décret, contraire à la Convention de Berne, au Traité de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), au droit de l’Union européenne, ainsi qu’à la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Il n’est en outre pas conforme à la loi du 1er mars 2012 (sic).

– En prenant pour objet l’exploitation numérique…

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